L'Espagne résiste toujours et encore à la nouvelle loi sur l'avortement

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Avec l'entrée en vigueur de la loi sur l'avortement en Espagne, qui autorise depuis le 5 juillet « l'interruption volontaire de grossesse » à la demande pendant un délai de 14 semaines de gestation, les registres régionaux des médecins objecteurs de conscience se créent ou s'étoffent. La plus haute cour d'Espagne a rejeté mercredi l'idée de suspendre un nouveau texte législatif autorisant l'interruption volontaire de grossesse sans restrictions dans les 14 premières semaines de grossesse. Le Parti populaire, de l'opposition conservatrice, avait demandé à la Cour constitutionnelle de suspendre la loi, entrée en vigueur le 5 juillet, le temps d'examiner son appel. On apprend aujourd'hui que dans la région de Castille-La Mancha la majorité des gynécologues des services de santé publique de la province se sont déjà inscrits comme objecteurs, fait rapporté avec satisfaction par le président du Conseil autonome des collèges de médecins, Ramon Garrido, qui appelait en même temps tous les autres médecins à exprimer ainsi leur refus de l'avortement.

De son côté le gouvernement de Valence prévoit de montrer des photos d'avortements à celles qui hésitent

La décision est tombée ce matin : pour bien mettre en œuvre la « loi d'éducation sexuelle et d'interruption volontaire de grossesse », entrée en vigueur le 5 juillet, qui oblige en son article 17.4 à informer sur « les conséquences médicales, pyschologiques et sociales de l'intervention », le gouvernement de la Généralité de Valence fournira un matériel visuel des plus explicites. Les femmes qui envisagent d'avorter mais qui aimeraient en savoir plus sur la « transcendance éthique » pourront ainsi visionner des images de la gestation, notamment des échographies en 3D, mais aussi des photos et des schémas d'avortements. 

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Mme Sanchez de Leon a précisé que tout sera mis en œuvre, dans le cadre de la loi, pour garantir que l'on puisse défendre « le droit à la vie » face à la protection « du droit à la non-vie garanti » par la loi d'avortement.
 
Le gouvernement de la « Generalitat » va aussi créer un service public spécifique pour « connaître, réguler et répondre à tous les conflits et controverses » qui pourraient naître de l'application de la loi  [..]. Ce service public sera aussi chargé de mettre en application le programme « Plus de vie » voté l'an dernier par le gouvernement de région pour mettre des freins et proposer l'alternative à l'avortement, tout en coordonnant tous les services compétents pour qu'ils puissent agir souplement et rapidement en ce sens.
 
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Source : Infocatolica.