Nouvelles statistiques de l'avortement en Angleterre et au Pays de Galles

Les statistiques de l'avortement pour 2009 en Angleterre et au Pays de Galles ont été publiées ce matin par le Département de la Santé de ces pays, sous les applaudissements de la British Pregnancy Advisory Service (Service britannique de conseil pour la grossesse, BPAS) qui est « le plus gros fournisseur charitable de services de contraception et d'avortement en Grande-Bretagne », comme le dit politics.co.uk.
Le nombre total d'avortements sur des résidentes britanniques est passé de 195.296 en 2008 à 189.100, avec un taux de prévalence moyen de 17,5 pour 1.000 femmes britanniques (contre 8 pour mille en 1970), et même 33 pour 1.000 pour les Britanniques de 19, 20 et 21 ans. 1 % des avortements ont été faits sur des enfants risquant de naître avec un handicap. Le nombre total d'avortements a atteint respectivement 202.158 en 2008 et 195.743 en 2009. Les cas d'avortements urgents pour sauver la vie de la mère ou lui éviter un grave risque de santé sont « rares » en 2009, les cas non urgents dans cette configuration représentent moins de 0,5 %. 82 % des avortements ont concerné des femmes non mariées.
Les statistiques ethniques, publiées partiellement depuis 2002 et relevées en 2009 dans 94 % des cas, montrent que 76 % des avortements ont été pratiqués sur des Blanches, 10 % sur des Noires et 9 % sur des Asiatiques. Parmi les différents groupes 30 % des Asiatiques, 48 % des Noires, 33 % des femmes chinoises ou originaires d'un autre groupe « ethnique », 41 % des femmes d'origines mixtes et 32 % des Blanches avaient déjà eu recours à l'avortement.
En 2009, 34 % des femmes ayant avorté en Angleterre et au Pays de Galles avaient déjà eu un ou plusieurs avortements (29 % de plus qu'en 1998). 48 femmes avaient déjà eu 7 avortements ou plus ; 2.637 en avaient déjà eu 3. 136 femmes ont avorté à plus de 24 semaines, 2.650 entre 20 et 23 semaines, moment de la gestation où le « fœticide » préalable à « l'évacuation de l'utérus » est formellement recommandé, et en ces termes, par les services compétents.
Moins d'Irlandaises partent avorter à l'étranger
Au cours de ces huit dernières années, le nombre de femmes ayant donné une adresse irlandaise lors d'une demande d'avortement en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas n'a cessé de décroître, pour passer de 6.673 en 2001 à 4.442 en 2009 (172 de moins que l'année précédente). 68 % d'entre elles ont avorté dans un délai de 3 à 9 semaines de gestation, 18 % entre 10 et 12 semaines (12 semaines de gestation marque le délai légal en France), 12 % entre 13 et 19 semaines et 2 % à plus de 20 semaines.
La « demande » a donc baissé d'environ 30 % alors que les organismes de planning familial qui œuvrent en Irlande ne cessent de réclamer que les avortements puissent avoir légalement lieu dans l'île et tirent du voyage de « 12 femmes par jour » vers des pays où la mise à mort des tout-petits est autorisée jusqu'au-delà de la date de viabilité l'enseignement qu'il est « urgent de fournir des services d'avortement domestiques ».
Alors même que l'Irlande, soumise au contrôle des juridictions internationales, ne peut interdire à ses citoyennes de chercher ailleurs l'opération interdite, et que celles-ci profitent de moins en moins de ce droit qui leur a été ouvert, Niall Behan, principal cadre de la Fédération internationale du Planning familial, voit dans les statistiques la preuve de « la défaillance du gouvernement qui refuse de voir la réalité en face et nie leurs droits aux femmes et aux jeunes filles ».
Pour Ruth Cullen, de Pro-Life Campaign, estime que « plutôt que de chercher à introduire l'avortement légal en Irlande, nous devrions comprendre que la nouvelle baisse du nombre des avortements est très encourageante, et travailler ensemble pour assurer la poursuite de la tendance ».
Pour Caroline Spillane, directrice du « Programme grossesse de crise », la baisse durable prouve l'efficacité de son organisation et d'autres semblables : « Elles ont mis l'accent sur des initiatives visant à éviter des grossesses de crise et à améliorer le soutien offert à celles qui font tout de même cette expérience. Nous espérons que ces statistiques indiquent le véritable impact de ce travail pour réduire le nombre de grossesses de crise en Irlande. »
Source : dh.gov.uk, Irish Times, traduit par leblogdejeannesmits.
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