L'enfant survit à un avortement, mais on le laisse mourir

En Italie, un fœtus a survécu à un cas d'avortement « thérapeutique » pratiqué à l'hôpital calabrais de Rossano. Mais il est décédé par manque d'oxygène. Médecins et infirmières ont reçu un avis d'ouverture d'enquête judiciaire par le Procureur de la République de Rossano pour vérifier si les dispositions de la loi 194 ont été violées.
En effet, samedi matin, une femme s'est présentée à l'hôpital « Nicola Giannattasio » de Rossano Calabro, dans la province de Cosenza pour une interruption de grossesse à 22 semaines. La dernière échographie avait indiqué deux malformations au palais et à une lèvre du fœtus.
Les médecins ont pratiqué l'avortement et le fœtus expulsé a été déposé dans un drap et placé dans un conteneur en attendant qu'il meure. Mais il a continué à respirer. La loi italienne ne prévoit pas ce cas, personne n'est tenu ni de vérifier son état ni de le secourir.
Quelques heures plus tard, quelqu'un remarque des mouvements dans le conteneur, et va confier cela en confession à l'aumônier de l'hôpital. C'est dimanche matin que don Antonio Martello va vérifier en personne : 24 h après l'avortement, l'enfant vit encore mais mourra peu après.
Les enquêteurs veulent établir qui était responsable de constater le décès et vérifier s'il s'agit d'un cas d'abandon thérapeutique.
L'évêque de Rossano-Cariati, Mgr Santo Marcianò réagit dans un communiqué publié par L'Osservatore Romano du 28 avril 2010. L'archevêché déplore une « superficialité arbitraire » du personnel qui n'a pas tenté de secourir l'enfant.
Pour l'évêque, ce cas doit « conduire la société civile à réfléchir sur le caractère dramatique de l'avortement, en tant que suppression d'un être humain, et dans ce cas, le caractère illicite de la définition « thérapeutique ». En fait, il ne constitue pas un « soin » mais renforce la mentalité eugéniste qui se répand, et qui non seulement augmente le recours à l'avortement, mais pose de sérieuses questions sur le présumé bénéfice pour la santé de la femme et sur la signification naturelle de la maternité. Il nous invite aussi à considérer avec quelle facilité on traite de façon inhumaine une personne gravement malformée et simplement pas désirée ».
Source : Anita S. Bourdin pour zenit.org