Retour sur un mensonge : les avortements clandestins

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" 250 000 à 300 000 avortement clandestins en France avant la légalisation". "Le nombre d'avortement n'a pas évolué avant et après la loi"... Il est toujours suspect d'entendre expliquer que le nombre d'avortement lorsqu'il était difficile à obtenir, car illégal, dangereux et coûteux n'a pas augmenté après être devenu légal, remboursé et accepté par la société, voire encouragé par des campagnes publicitaires.

L’avortement est parvenu à être légalisé sur cet argument tout simplement faux, et les mensonges les plus extravagants continuent à être colportés. L'INED (institut de recherche démographique en France) a commis une erreur grossière en calculant le nombre des avortements à partir de l'ensemble des décès obstétricaux. Or il y a bien d'autres raisons, notamment les décès suite à accouchement.

L'Ined a d'ailleurs reconnu son erreur à demi-mot. Dans une étude sur les intentions d'avortement avant la loi, la très grande majorité des femmes refusent l'avortement. Elles sont entre deux tiers et trois quarts  à déclarer ne pas vouloir recourir à l'avortement en cas de grossesse indésirée. Un quart à un tiers des femmes ne pourraient pas être à l'origine d'un tel nombre d'avortement. Et même de 200 000 avortements par an, comme on l'entend désormais ! L'étude révèle ainsi que l'hypothèse selon laquelle le taux d'avortement est resté inchangé à un avortement pour trois naissance suppose "une moyenne d'avortement supérieure à deux par femme ayant avorté". Même 30 ans après la légalisation, on n'en est pas arrivé à une telle moyenne...(cf. l'étude >ici<)

Le véritable chiffre est difficile à connaître. Il se situerait entre 50 000 et 80 000 avortements clandestins en France. La légalisation a donc entraîné un doublement voire un quadruplement des avortements en France (210 000 par ans actuellement).

Remarquons en outre que l'argument est hautement fallacieux. Ce n’est pas parce quelque chose d’illégal se fait qu’il faut la rendre légal. Espérons que cet argument ne sera pas repris pour tout ce qui est illégal.

 

C'est pourtant cet argument qui a sans aucun doute le plus pesé lors des débats, en France et dans le monde.

Pour preuve, le professeur Bernard Nathanson, ancien avorteur et réalisateur du film "Le cri silencieux", a expliqué au magazine WHISTLEBLOWER (janvier 2003) comment l'avortement avait été introduit aux Etats-Unis :

"A l'époque, sachant que si un véritable sondage était réalisé, nous (avorteurs) serions complètement battus, nous avons simplement inventé des résultats fictifs. Nous avons annoncé aux médias que, d'après notre enquête, 60 % des Américains étaient en faveur de l'avortement. C'est une tactique bien connue...

Nous avons suscité suffisamment de sympathie pour vendre notre programme d'avortement libre en falsifiant les chiffres des avortements illégaux pratiqués aux Etats Unis chaque année. Là où les chiffres réels annonçaient 100.000 cas, nous répétions 1.000.000 aux médias. Ces mensonges ont été faits tant de fois que le public en était convaincu.

Le nombre de femmes mourant chaque année d'un avortement illégal tournait autour de 200 à 250: nous en avions fait 10.000 . Un mensonge décisif qui emporta l'adhésion de l'opinion publique, fut de prétendre que la légalisation aurait pour seul effet de transformer les avortements illégaux en avortements légaux, sans augmentation de leur nombre.

En fait, maintenant que l'avortement est utilisé comme première méthode de contrôle de naissances aux Etats-Unis, le nombre annuel d'avortements a augmenté de 1500 % depuis sa légalisation".

Plus d'informations sur l'erreur grossière de l'Ined : --> ici

Comments

Grâce à l'avortement pratiqué

Grâce à l'avortement pratiqué de manière légale, les femmes ne meurent plus dans des conditions d'hygiène déplorables. Prenez conscience qu'une femme qui ne veut pas d'enfant se fera avorter, de façon légale ou non. Alors de grâce, acceptez qu'elle ait le droit d'avorter dans des conditions décentes!!!

problème de l'argumentation

Une femme qui ne veut pas d'enfant l'abandonne : si c'est après la naissance, qu'elle le confie à un centre d'adoption, cela paraît normal. Mais si c'est avant, l'affaire est ambigu car elle sait qu'elle a la possibilité d'avorter ou non. Le problème est quand une femme est enceinte, l'enfant doit dans tous les cas sortir ! Avec l'avortement, il sort de sa mère mort, dans le cadre d'un accouchement ordinaire, il est vivant. Le scandale n'est donc pas l'avortement légale ou non, il est de ne pas développer des structures d'accueil et d'adoption pour les enfants non désirés. Puisque le bébé doit voir le jour, autant qu'il sorte vivant et qu'il soit adopté plutôt de mourir et que la mère en souffre : ça fait deux victimes.