Une sage-femme : mon chef m'a menacée...

J’avais dit à l’entretien d’embauche que je ne voulais pas faire d’img et ils étaient d’accord. Mais au bout d’un certain temps on m’a demandé de faire des exceptions à ma clause de conscience. Et on m’a mis une pression telle que cela devenait insupportable. Mon chef a menacé de me ‘pourrir la vie’, à moi et à toutes celles qui feraient aussi valoir ce droit. Il a fait pression de manière très virulente : c’était du harcèlement moral. Il m’a demandé de mettre mes convictions personnelles ‘au placard’. On ne peut pas nous licencier à cause de cette clause, mais elle est très mal vue dans les services hospitaliers. On finit par avoir l’impression d’être en tort de vouloir faire valoir cette clause… Au final, j’ai dû partir et les autres aussi. Aujourd’hui je cherche du travail, et je ne trouve pas d’endroit où être embauchée en faisant respecter ma clause de conscience. On me fait barrage à l’embauche. Ca devient complexe de trouver du travail à cause de ça.
Sonia, sage-femme depuis 2007
Source : sages-femmes.info
- categorie:
- tags:
A lire aussi :
- Pratique de l’avortement et objection de conscience en France
- Les sages-femmes pétitionnent contre la pratique imposée de l'IVG
- La pétition du planning familial a recueilli 20000 signatures
- Canada : une infirmière risque sa carrière pour avoir dénoncé l'avortement
- France : les sages-femmes participeront aussi aux avortements