Sous pression, Obama fait marche arrière

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Le président américain Barack Obama s'oppose désormais aux entraves au droit à l'avortement adoptées par la Chambre des représentants dans le cadre de la réforme de l'assurance maladie, a déclaré dimanche son principal conseiller, David Axelrod.

Il avait pourtant déclaré "je veux encore lever un malentendu : dans notre projet, aucun dollar fédéral ne sera utilisé pour financer les avortements, et les lois fédérales protégeant la clause de conscience seront maintenues."

"Le président a répété à plusieurs reprises et a déclaré dans son discours au Congrès que cette réforme (de la santé) ne doit pas modifier le statu quo concernant l'avortement, que ce n'est pas un débat sur l'avortement", a déclaré M. Axelrod, interrogé par la chaîne de télévision CNN.

Or, le projet adopté par les représentants "modifie le statu quo", a remarqué M. Axelrod, précisant que M. Obama allait travailler avec les deux chambres du Congrès "pour faire en sorte qu'au bout du compte le statu quo ne soit pas modifié".

La chambre basse du parlement américain a adopté de justesse le 8 novembre un projet de loi destiné à fournir une couverture maladie à la plupart des Américains, tenant ainsi une promesse électorale majeure de M. Obama. Le Sénat doit encore se prononcer sur cette réforme.

Afin de convaincre les hésitants, la Chambre a adopté un amendement de dernière minute interdisant à la future caisse publique d'assurance maladie dont la création est prévue par la réforme de financer des interruptions volontaires de grossesse (IVG), sauf en cas de viol ou d'inceste ou lorsque la vie de la mère est en danger.

L'amendement interdit aussi à l'Etat de subventionner la souscription de polices d'assurance privées qui couvriraient les IVG.

Cet amendement a été adopté par 240 voix (dont celles de 64 démocrates hostiles à l'avortement) contre 194, juste avant l'adoption de l'ensemble du texte par 220 voix contre 215.

Source : Romandie