Pérou : la tentative de légalisation de l'avortement fait polémique

PDF versionPDF version

LIMA - Une proposition de légaliser l'avortement en cas de viol ou de malformations congénitales du foetus provoque une intense polémique au Pérou, le gouvernement et l'Eglise catholique se prononçant farouchement contre.

Le texte a été adopté mercredi par une commission parlementaire, mais il doit encore être voté en assemblée plénière pour entrer en vigueur. En outre le président du Congrès peut aussi retarder le vote en transmettant le projet à une autre commission pour vérifier qu'il est conforme à la Constitution.

Le gouvernement, par l'intermédiaire du ministre de la Justice, Aurelio Pastor, a déjà indiqué qu'il n'était pas "d'accord avec cette proposition" et ajouté qu'il continuait à être "contre la dépénalisation de l'avortement".

A l'heure actuelle, l'interruption volontaire de grossesse n'est autorisée au Pérou que pour sauver la vie d'une femme enceinte ou éviter qu'elle souffre de séquelles irréversibles pour sa santé physique ou mentale.

La commission propose d'autoriser également l'avortement si la grossesse est le fruit d'un viol ou si le foetus souffre de graves malformations congénitales, de tares physiques ou mentales constatées par un médecin spécialiste.

La députée de droite, Fabiola Morales, dénonce en revanche "un attentat flagrant contre la vie", ajoutant que "personne n'a le droit de décider de la vie d'autrui". Une position partagée par l'Eglise catholique.

Source : Romandie.com (AFP)