46% des Espagnols contre la libéralisation de l'avortement

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46% des Espagnols sont opposés à la libéralisation de l'avortement, contre 44% pour, qui permettrait notamment aux jeunes femmes de 16 et 17 ans d'interrompre leur grossesse sans le consentement de leurs parents, selon un sondage publié lundi.

Le sondage, réalisé pour le journal catalan La Vanguardia auprès de 1.000 personnes par Noxa entre le 28 septembre et le 1er octobre, montre que 46% des Espagnols s'opposent à ce projet contre 44% qui se déclarent en faveur.

Le quotidien catalan rappelle qu'un premier sondage commandé il y a un an affirmait que 57% des personnes interrogées appuyaient une future réforme de la loi sur l'avortement contre 30% qui se déclaraient contre.

Le soutien populaire à la réforme a faibli ces derniers mois, depuis que le contenu du projet initial prévoyant notamment que les mineures de 16 et 17 ans puissent avorter librement sans consentement ni information préalable de leurs parents, a été annoncé par le gouvernement.

Près de 47% des Espagnols soutenaient alors le projet contre 46% qui s'y opposaient, selon un sondage publié en mai dernier.

Le gouvernement socialiste espagnol a approuvé le 26 septembre en conseil des ministres le projet de loi de libéralisation de l'avortement, qui suscite l'hostilité des milieux catholiques du pays et a fait l'objet de réserves au sein même du parti socialiste espagnol (PSOE).

S'il est adopté tel quel, les femmes vivant en Espagne pourront désormais avorter librement dans un délai de 14 semaines. L'avortement sera autorisé de manière exceptionnelle jusqu'à 22 semaines de grossesse en cas de "risque pour la vie et la santé" de la mère ou "de graves anomalies du foetus".

Il pourra être pratiqué sans limite de temps en cas de "maladie extrêmement grave et incurable du foetus", après avis d'un comité médical.

Source : Romandie.com via l'AFP