Marche anti-avortement au Cameroun

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L'archevêque de Douala (au sud du pays), le cardinal Christian Tumi, et des milliers de personnes ont marché aujourd'hui dans cette ville contre l'avortement médicalisé à l'appel de l'Eglise catholique du Cameroun. La manifestation, encadrée par la police, s'est déroulée sans incidents et a rassemblé quelque 20.000 personnes, selon l'archidiocèse de Douala, à l'origine de la marche.

Les manifestants, partis de différentes paroisses, "se sont retrouvés dans les grands carrefours de la ville avant de converger vers la cathédrale" où s'est tenue une messe, a déclaré l'abbé André Mbem, un responsable de l'archidiocèse de Douala. La marche était une protestation "contre la ratification par le Cameroun du protocole de Maputo", a ajouté l'abbé Mbem, en référence à un texte sur les droits des femmes ratifié en mai par Yaoundé.

Selon lui, ce texte "ouvrirait la voie à la légalisation de l'avortement", interdit dans le pays.

Après la messe, une délégation conduite par le cardinal Tumi est allée remettre une pétition de "30 000 signatures" au gouverneur de la région, Faï Yengo Francis, "pour transmission au président de la République", a-t-il précisé.

Au Cameroun, l'avortement est autorisé lorsqu'une grossesse est consécutive à un viol ou lorsque la vie de la femme enceinte est en danger. La législation criminalise les pratiques homosexuelles, prévoyant des peines pouvant aller jusqu'à cinq ans de prison ferme.

Source : LeFigaro