Début de la commission des Nations Unies Population et Développement

Du délégué français de la World Youth Alliance* aux Nations Unies.
Le début de la conférence des Nations Unies sur la Population et le développement est fortement marquée par le revirement à 360 degrés de l'administration américaine. Avec la venue d'Obama, les associations pro-avortement se taillent la part du lion.
100% des intervenants ont pour credo la réduction de la population mondiale. Or il n'existe que deux moyens de la réduire dès son origine : la contraception ou l'avortement. Cependant, et suite à une de mes questions, il a été rappelé que les Nations Unies ne financent pas les avortements. Pourtant, la réalité est tout autre. Et les pressions des nations unies sur les pays n'ayant pas légalisé l'avortement sont à peine masquées. Tout étant bon pour promouvoir ce néo-malthusianisme, un économiste havardien a expliqué dès la première journée qu'un taux de fertilité bas était favorable pour la croissance. Une idée reprise par l'institut très pro-avortement américain Guttmacher, pour qui cela permet des économies en terme de dépenses d'éducation.
Mais en l'absence de débat, les autres conséquences n'ont pas véritablement été abordées. L'un des participant a par exemple fait remarquer la situation démographique désastreuse de l'Europe, qui, dans son dernier rapport, appelle à augmenter l'immigration pour compenser le viellissement de sa population. En Europe, le taux de fertilité très bas n'a pas l'air d'avoir permit d'encourager la croissance. Les conséquences psychologiques de l'avortement n'ont elles aussi été abordée que par une question, la réponse succinte niant toute relation malgré la dernière étude ayant montré le contraire en novembre dernier.
Il s'agit bien, par ailleurs, de négocier l'insertion dans la déclaration des Nations Unies sur la Population et le Développement les termes de "planning familial" et de "santé reproductive" un peu partout. Le terme de "santé reproductive" incluant tout aussi bien la contraception que l'avortement. Il est expicitement suggéré sur la proposition officielle que la fertilité est plus grave que la mortalité. On pourrait se demander si les Nations Unies n'ont pas versé dans une recherche de limitation de la population des pays en voie de développement, qui ferait peu à certains pays plus riches.
* La World Youth Alliance est une organisation internationale de jeunes qui ont pour objectif de promouvoir la dignité humaine dans les institutions internationales, comme les Nations Unies ou le Parlement Européen. Leur déclaration est disponible ici.
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