La saga du planning familial français n'en finit plus

Alors que le planning familial conteste les chiffres du ministre, Tugdual Derville (photo ci-contre) a pour sa part écrit une tribune pour pointer du doigt les incohérences de l'association et de ses relations avec l'Etat.
Le Planning familial a ainsi estimé mardi dans un communiqué que "la calculette du ministre Hortefeux n'est pas fiable", en évoquant l'engagement du ministre du Travail et de la Solidarité récemment à l'Assemblée, de "maintenir l'effort budgétaire" dédié au Planning, le 4 février dernier.
Il avait reconnu "une légère diminution des crédits" consacrés au conseil conjugal et familial, de "2,5 millions d'euros à 2,2", mais y avait ajouté des crédits de son ministère (430.000 euros) et de celui de la Santé (380.000), concluant que "c'est 2,9 millions d'euros qui sont consacrés" au conseil conjugal et familial. Le Planning n'est pas la seule association à bénéficier de ces crédits. Pour Tugdual Derville, de l'ADV (Alliance pour les droits de la vie), "Cette somme, ramenée de 2,6 à 1,5 million d’euros, n’assure pourtant qu’une faible part du budget d’une organisation qui affiche 420 salariés. L’essentiel est apporté par les subventions des collectivités territoriales, surtout des Conseil généraux dont la plupart sont gérés par la gauche."
"D'où provient ce montant annoncé de 2,2 millions d'euros", a pour sa part interrogé le Planning qui a rappelé que la ligne budgétaire consacrée au conseil conjugal et familial, "votée par les assemblées", s'élevait à "1,5 million d'euros".
Si cette ligne vient d'être abondée, a affirmé Marie-Pierre Martinet, secrétaire générale du Planning, à l'AFP, "on ne nous a pas mis au courant, et sur quoi devons-nous compter en 2010 et 2011?". Le Planning a affirmé "attendre toujours" d'être reçu par Brice Hortefeux "comme il l'a annoncé à l'Assemblée".
Tugdual Derville n'a pour sa part pas hésiter à dénoncer un "organisme privé connu pour ses revendicationérésolument transgressives (il organise et revendique des filières d’avortement à l’étranger lorsque le délai fixé par la loi est dépassé)" qui peut compter sur l'argent de l'Etat "pour 95% de son budget". Tout en notant que le planning familial n'a pas le monopole du conseil aux femmes, et que de nombreuses associations s'agacent d'être assimilées au planning familial dont ils ne partagent pas l'idéologie du tout-avortement.
Enfin, il a profité de cette tribune pour questionner la récente campagne de publicité du palanning familal, et les 300.000 euros accordé par la collectivité régionnale pour la financer, qui admet que la publicité ne fait pas vraiment partie de ses prérogatives, d'où un grand nombre de protestations, notamment de députés. De même pour les crédits accordés à "l'endoctrinement" des plus jeunes dans les collèges et lycées.
Note d'espoit pour le fondateur d'ABO (A Bras Ouverts, association en faveur des trisomiques), les pro-avortement déplorent le « manque de relève des jeunes générations » et s'inquète de constater que « de nombreux jeunes se mobilisent dans le camp provie ».
Source : LaCroix, France-Catholique via e-deo
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