Uruguay : le Sénat approuve la légalisation de l'avortement, pas le Président

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Le Sénat d'Uruguay a approuvé mardi la dépénalisation de l'avortement, chose rare dans un pays d'Amérique latine. La Chambre des députés avait déjà voté en ce sens par 49 voix contre 48. Le président Tabare Vasquez (photo ci-contre) a prévenu qu'il mettrait son veto à cet assouplissement de l'interdiction totale d'interruption de grossesse. <!-- CPPara1End-->

La sénatrice Monica Javier, membre du Parti socialiste au pouvoir, a précisé que 17 des 30 sénateurs présents avaient donné leur accord à la suppression des sanctions en cas d'avortement dans les 12 premières semaines de grossesse. <!-- CPPara2End-->

L'église catholique avait mené campagne contre cette décision qui doterait l'Uruguay de la législation sur l'avortement la plus libérale d'Amérique du Sud. Seul le Guyana, unique pays anglophone d'Amérique du Sud, autorise déjà l'IVG dans les 12 premières semaines de gestation. La conférence uruguayenne des évêques a prévenu dimanche que les élus qui voteraient pour l'avortement seraient automatiquement excommuniés. <!-- CPPara3End-->

Le président socialiste Tabare Vasquez, médecin de profession, a déclaré l'an dernier qu'il n'était d'accord "ni philosophiquement ni biologiquement" à la légalisation de l'avortement et qu'il mettrait son veto à toute tentative d'assouplir la législation. Trois “médecins” ayant pratiqué des avortements ont été condamnés à de la prison cette année.

La plupart des pays d'Amérique latine autorisent l'avortement en cas de viol, de danger de mort pour la mère ou si le foetus présente de graves difformités. Seuls Cuba, le Guyana et la ville de Mexico autorisent l'IVG sans condition lors du premier trimestre.

Sources : Yahoo News