Le président Vazquez met son veto à la dépénalisation de l'avortement

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Hier, le président uruguayen, Tabaré Vazquez (photo ci-contre), a mis officiellement, et comme annoncé son veto à la légalisation de l’avortement en Uruguay.

« Dans les prochaines heures, une notification du pouvoir législatif est attendue mais concrètement il (le veto) a déjà été rédigé et dûment présenté », a assuré M. Lescano, ministre du tourisme, ajoutant que cette décision « irréversible » montre la « détermination du Président ».

Le chef de l'Etat, socialiste et médecin de formation, avait dit à plusieurs reprises qu'il utiliserait pour des raisons d'ordre "philosophique et biologique" son veto à la légalisation de l'avortement, votée mardi par le parlement uruguayen.

Les deux chambres du Congrès devront se réunir à nouveau et se prononcer à une majorité des 3/5 en faveur du texte pour tenter de contrecarrer le veto de l'exécutif. Une majorité qui n’est aujourd’hui pas atteignable, a fait remarqué M. Lescano.

Mardi, le parlement uruguayen avait voté la loi dépénalisant l'avortement, adoptée par les députés puis par le Sénat (par 17 voix sur 30) avant de la soumettre au pouvoir exécutif en vue de sa promulgation.

Le texte de loi devait autoriser la femme à "décider de l'interruption de sa grossesse au cours des 12 premières semaines", rendant l’avortement aussi légal en cas de malformation du fœtus.

Le texte officiel

Sources : Romandie.com, BBC