Obama et l'avortement : quel futur ?

Les activistes pro-avortement, une partie en position de pouvoir dans le parti démocrate américain souhaitent mettre sur le devant de la scène de nombreuses initiatives.
La première pourrait bien concerner l’aide américaine à l’étranger. Un point de vue en opposition complète avec son prédécesseur Georges Bush qui parlait régulièrement de « culture de vie », et donc de position anti-avortement, coupant les subventions qu’Obama va vraisemblablement mettre en place. Des subventions à des ONG organisant l’avortement à l’étranger, notamment via des centres de planning familial. Des subventions qui avaient été coupés dans les années 1980 par le président Reagan, remis en place par Bill Clinton et à nouveau supprimée en 2001 par l’administration Bush. Une administration qui a appliqué des règles sévères aux quelques 400 millions de dollars que dépensent chaque année les Etats-Unis dans les planning familiaux étrangers. C’est sans doute une des première décision que prendra la nouvelle administration mise en place par Obama. Les principales organisations pro-avortement américaines (le planning familial ou NARAL) avaient annoncé la couleur : cette décision est l’une de leur principale priorité. D’où les sommes considérables dépensées par ces organisation dans la campagne d’Obama.
En Amérique même, on peut s’attendre à un regain « d’éducation sexuelle », bien loin de celle prônée par l’administration Bush : l’abstinence.
On parle aussi beaucoup d’une nouvelle loi : le « Freedom of Choice Act » (FOCA), littéralement la loi de la liberté de choix qui entérinerait la décision de la cour suprême sur la légalisation de l’avortement. Une loi qui pourrait aussi lever toutes les restriction existantes en Amérique, telles que les loi de notification parentale pour les mineurs, ou certaines procédure d’avortement tardif, en particulier l’avortement dit par « naissance partielle ». Une association pro-vie américaine a déclaré avoir réuni déjà plus de 230000 signatures contre ce projet de loi.
Il va sans dire qu’Obama nommera des juges pro-avortement à la cour suprême américaine, l’instance qui a légalisé l’avortement à travers toute l’Amérique. La cour est actuellement divisée également entre conservateurs et libéraux. Il est vraisemblable qu’Obama nomme deux juges de la cour suprême durant son mandat, remplaçant deux pro-avortement par deux nouveaux pro-avortement.
Mais le Parlement et le Sénat sont très divisés sur la question, et rien ne sera facile, alors que, pour l’organisation pro-avortement NARAL, le Parlement compte 185 pro-choix, 204 pro-cie et 46 indécis.
Source : Reuthers
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