Uruguay: l'autorisation de l'avortement en débat mardi devant les députés

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Un nouveau projet de loi dépénalisant l'avortement sera étudié mardi par les députés uruguayens. Un précédent texte autorisant les interruptions volontaires de grossesse (IVG) avait été approuvé par le Sénat fin 2011 mais n'avait pas été présenté à l'Assemblée nationale, faute de majorité suffisante.

Le nouveau texte, porté par la majorité de gauche du Frente amplio (au pouvoir) mais qui a recueilli le soutien de députés du Parti indépendant, propose qu'une femme puisse solliciter une interruption volontaire de grossesse jusqu'à 12 semaines de gestation, sous conditions.

Hormis Cuba, aucun pays latino-américain n'autorise l'avortement sur simple décision de la mère. Cette pratique est toutefois permise dans la ville de Mexico et à Porto Rico. En Uruguay, l'IVG est passible de neuf mois de prison pour la patiente et jusqu'à 24 mois pour le praticien.

Ce nouveau projet prévoit qu'une candidate à l'IVG rencontre préalablement une équipe de professionnels qui l'informeront sur les risques médicaux, les alternatives et les programmes sociaux d'aide à la maternité ou à l'adoption. Elle devra ensuite attendre cinq jours pour confirmer son souhait avant de pouvoir effectivement avorter.

Ces conditions pourront ne pas être remplies en cas de grave risque pour la santé de la mère, de malformation du foetus incompatible avec la vie extra-utérine et en cas de viol, où le délai sera étendu à 14 semaines.

Du côté des opposants, on dénonce un maquillage du projet précédent, qui va instaurer un droit à l'avortement de fait, a déclaré Lorna Marchetti, porte-parole d'un groupe d'organisations anti-IVG.

Source : AFP, via Romandie.com