La Cour constitutionnelle de Corée du Sud rend un arrêt en faveur du droit à la vie du fœtus

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 Le 23 août 2012, la Cour constitutionnelle de Corée du Sud a rendu un arrêt affirmant que " ‘le droit à la vie est le plus fondamental des droits de l’homme’ et que le droit d’une femme à disposer de son corps ‘ne pouvait être invoqué comme étant supérieur au droit à la vie d’un fœtus’ ". 

Eglise d’Asie, (agence d’information des Missions Etrangères de Paris) précise que la Cour constitutionnelle de Corée du Sud "avait été saisie par une sage-femme poursuivie en justice pour avoir pratiqué un avortement ‘illégal’ ". Plus précisément "la sage-femme […] était elle-même mis en examen pour avoir aidé en 2010 une femme à mettre fin à une grossesse de 6 semaines ". Devant la Cour constitutionnelle, celle-ci estimait "que le code pénal, qui prévoit une peine maximale de deux ans de prison pour les médecins, les sages-femmes ou les pharmaciens pratiquant des avortements illégaux, était contraire aux lois fondamentales  du pays ". Mais pour les juges de la Cour constitutionnelle, les dispositions du Code pénal n’avaient rien d’illégal.     
En outre, les juges "ont ajouté qu’une femme qui essaie de mettre fin à sa grossesse en tentant de provoquer une fausse-couche attentait au droit à la vie". 
Bien que "la prudence domine […] la décision a été saluée par l’Eglise catholique". Selon le Père Casimir Song Yul-sup, secrétaire des activités pro-vie de la conférence épiscopale sud-coréenne, "‘la dignité humaine étant fondée sur le respect de la vie’, le juge ne pouvait pas se prononcer autrement". Cependant, il fait remarquer que "la Cour constitutionnelle fait commencer la vie dès l’implantation de l’œuf fécondé dans l’utérus féminin". En conséquence, "cette définition justifierait les manipulations de l’embryon humain issu de la fécondation in vitro". Or, pour l’Eglise catholique, précise-t-il, "la vie commence dès la fertilisation de l’ovule par un spermatozoïde". 
Actuellement, en Corée du sud, c’est une loi de 1973 qui règlemente les interruptions volontaires de grossesse (IVG). Selon cette loi, l’IVG est autorisée "jusqu’à la 24ème semaine de grossesse, uniquement en cas de viol ou d’inceste, ou bien si le fœtus est porteur de certaines anomalies génétiques ou congénitales, ou bien encore si la santé de la mère est mise en danger du fait de la grossesse". 
 

 

Eglasie.mepasie.org 27/08/12 – Zenit.org 27/08/12