Comme précisé par Marine Le Pen vendredi dernier sur iTélé, débattre de couper ou non les subventions accordées par le conseil régional au planning familial, ce n'était pas «dans les projets du Front National». Mais c'était sans compter le passage de Marion Maréchal-Le Pen au grand oral du 17 novembre, organisé par la Manif pour tous, qui a proposé des débats dans chaque région et avec l'ensemble des candidats pour permettre à ses soutiens de mieux faire leur choix. L'occasion de remettre au cœur des discussions des thématiques chères à ceux qui soutiennent le mouvement: interruption volontaire de grossesse (IVG), contraception, éducation sexuelle, politique familiale… Très applaudie, la candidate FN en PACA a promis de supprimer les subventions des associations qu'elle juge «très politisées», au premier rang desquelles le planning familial, qui porte selon elle «une approche assez banalisée de l'avortement».
Un engagement qui n'est pas partagé par tous au sein du FN. Marine Le Pen ou Wallerand de Saint-Just ont par exemple pris leurs distances. D'autres comme Louis Aliot ont pris des positions proches de celle de la députée du Vaucluse. Tous se réfèrent pourtant au programme du FN qui, s'il ne mentionne pas le planning familial, détaille une position sur l'une de ses prérogatives principales: l'accompagnement à l'IVG. «Le libre choix pour les femmes doit pouvoir être aussi celui de ne pas avorter: une meilleure prévention et information sont indispensables, une responsabilisation des parents est nécessaire, la possibilité d'adoption prénatale doit être proposée, une amélioration des prestations familiales pour les familles nombreuses doit être instaurée», peut-on lire dans le programme frontiste. Pour essayer de voir plus clair sur les postures de chaque tête de liste FN sur ce sujet, le Scan a sondé la position des têtes de listes FN dans chaque région.
Source : Le Figaro