Marche pour la Vie 2014 à Paris : une montée en puissance impressionnante

40 000 manifestants selon les organisateurs, 16 000 selon la police, la Marche pour la Vie 2014 est un incontestable succès : la police estimait à 6 500 manifestants la dernière marche en 2012 ! Une Marche pour la vie sous les couleurs de l'Espagne, en passe d'interdire l'avortement dans le pays, sauf pour les femmes violées.
A 15 heures, sous un ciel serein, les très nombreux manifestants commencent à partir de Denfert-Rochereau pour rejoindre la place Vauban, derrière les Invalides. Quand les premiers y arriveront, d’autres piétinent encore au point de départ. Même si toutes les générations sont présentes, ce sont les jeunes adolescents et adultes, dont de nombreux couples avec leurs bébés, qui sont largement majoritaires.
L’ambiance est détendue, la musique joyeuse, avec des rythmes espagnols ponctués de vibrants « Olé « . A un moment, les organisateurs demandent au cortège de s’arrêter pour lire le manifeste, puis de couvrir leur bouche des foulards rouge ou jaune pour dénoncer la censure de l’oligarchie politico-médiatique et, enfin, de respecter une minute de silence.
« Je suis venue soutenir les Espagnols, qui traversent une crise économique très difficile mais se battent pour défendre des valeurs essentielles », expliquait ainsi Dominique, 46 ans, deux drapeaux jaunes et rouges peints sur les joues. « Ils nous envoient un message d’espérance », poursuivait cette militante qui participait pour la sixième fois à une « Marche pour la vie ».
En soutien aux espagnols, l'objectif est aussi de protester contre des mesure gouvernementales : un amendement pourté par la ministre des droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem prévoit d'assouplir les conditions d'une IVG en supprimant la notion de "détesse" présente dans la loi Veil de 1975.
"Si l'on supprime cette condition, laissée à la libre appréciation de la femme, c'est la porte ouverte à l'enfant à la carte, trié sur le sexe", prévient Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme-Lejeune, qui milite pour "le droit à la vie".
Les anti-IVG entendent également protester contre un autre amendement contenu dans le texte de la porte-parole du gouvernement, qui prévoit d'étendre le délit d'entrave au droit d'avortement au fait d'empêcher les femmes de s'informer sur l'IVG. Un frein à la liberté d'expression pour les manifestants de ce dimanche, qui considèrent ce dispositif comme une atteinte directe à leurs sites internet. "En étendant le 'délit d'entrave' à l'IVG, on ne pourra plus être contre l'avortement. (...) Sur notre site SOS femmes enceintes", s'est insurgée Cécile Edel porte-parole du collectif.
Sources : RTL, Le Figaro, Le Monde, Midi Libre, L'express, Boulevard Voltaire, enmarchepourlavie.fr, FranceTV, Breizh Info, Le monde (2), La Croix, BFM TV, Famille Chrétienne, Lyon Mag, AgoraVox, Libération.
- categorie:
- tags: