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Témoignage : Anne-Hélène Frustié "Rompre le silence"

J'ai avorté à 18 ans en 1979, peu après ma rencontre avec un homme beaucoup plus âgé que moi. Trop intimidée pour dire que je souhaitais réserver au mariage mon premier rapport sexuel, point de vue qui ne m’a pas été demandé, je me suis retrouvée enceinte. Alors étudiante en Khâgne, je croyais que la loi Veil était une grande victoire des femmes et que l’embryon n’était pas un enfant. Consciente d’avoir été utilisée par cet homme, mal informée, sans soutien ni ressources propres, l’avortement semblait la seule solution.

Avortement : des femmes témoignent

IVG médicamenteuse : moins on en parle, plus ça fait mal

Frange coupée court, regard bleu un peu triste, Ania, 19 ans, ne s'est pas encore remise de cette expérience qu'elle a vécue dans une grande solitude : il y a deux mois elle a subi un avortement médicamenteux, comme près de 110 000 femmes cette année.

L'IVG vue par les hommes : une expérience douloureuse

 Suite à une étude révélant le "désarroi" et "la situation d'isolement" des hommes face à l'interruption volontaire de grossesse (IVG), l'Association nationale des centres d'IVG et de contraception (ANCIC) propose une plaquette d'information qui leur est spécialement adressée. "Si 220 000 IVG sont pratiquées en France tous les ans, 220 000 hommes sont concernés aussi". La brochure aurait pour but d'impliquer davantage les hommes et de "changer leur regard [...] sur l'IVG". Les hommes se sentent en "situation d’isolement", 4 sur 10 se disent "en demande d’écoute".

Une sage-femme : mon chef m'a menacée...

J’avais dit à l’entretien d’embauche que je ne voulais pas faire d’img et ils étaient d’accord. Mais au bout d’un certain temps on m’a demandé de faire des exceptions à ma clause de conscience. Et on m’a mis une pression telle que cela devenait insupportable. Mon chef a menacé de me ‘pourrir la vie’, à moi et à toutes celles qui feraient aussi valoir ce droit. Il a fait pression de manière très virulente : c’était du harcèlement moral. Il m’a demandé de mettre mes convictions personnelles ‘au placard’. On ne peut pas nous licencier à cause de cette clause, mais elle est très mal vue dans les services hospitaliers. On finit par avoir l’impression d’être en tort de vouloir faire valoir cette clause… Au final, j’ai dû partir et les autres aussi. Aujourd’hui je cherche du travail, et je ne trouve pas d’endroit où être embauchée en faisant respecter ma clause de conscience. On me fait barrage à l’embauche. Ca devient complexe de trouver du travail à cause de ça.

Sonia, sage-femme depuis 2007
Source : sages-femmes.info

En Corée du Sud, un effort pour défendre les mères célibataires

Il y a quatre ans, quand elle a constaté qu'elle était enceinte de son ancien petit ami, Choi Hyong-sook considérait l'avortement. Mais après avoir vu le petit spot du battement de cœur de son bébé sur les images de l'échographie, elle ne pouvait pas aller jusqu'au bout.

Comme son état de grossesse avançait, elle s'est confiée à son frère aîné. Sa réaction semblerait familière aux mères célibataires en Corée du Sud. Elle dit qu'il a essayé de l'emmener de force à une clinique d'avortement. Plus tard, dit-elle, il lui faisait pression pour qu'elle donne l'enfant en adoption.

Témoignage d'une sage-femme

Une blogueuse sage-femme témoigne :

" J'ai moi même longtemps travaillé en centre  d'orthogénie à accompagner des femmes ou des couples dans leur demande  d'IVG. [...] J'ai vu des femmes désirer savoir si elles  étaient fécondes, depuis des jeunes filles à peine pubères jusqu'à des  femmes en periménopause. Une fois rassurées, pas question d'aller plus  loin.

J'ai vu des femmes désirer être enceintes, se sentir  merveilleusement bien dans la plénitude de cet état, mais ne pas désirer  accoucher.

J'ai vu des femmes accoucher sous X et confier leur enfant en  vue d'adoption parce qu'avoir un enfant les mettait trop en danger  psychiquement et qu'elles n'avaient pu se résoudre à avorter. Et je ne parle  même pas de tous ces bébés retrouvés dans les congélateurs ou  ailleurs.

J'ai vu des femmes désirer leur enfant et tisser des liens tout  à fait acceptables avec lui après avoir été dans le déni durant toute la  grossesse et avoir pris les contractions de l'accouchement pour une crise  d'appendicite ou de coliques néphrétiques... embarquant allègrement famille  et médecin dans leur création.
 
Dans l'ensemble, ma pratique en  centre d'IVG a toujours nourri et éclairé ma pratique en salle  d'accouchement. Ce sont les mêmes problématiques plus ou moins inconscientes  que l'on retrouve d'un bout à l'autre de la grossesse.

Je suis aussi  d'accord avec toi pour dire que l'IVG est un acte lourd. Je pense que les  entretiens pré et post IVG ne sont pas du luxe. Bien sûr, il faut absolument  qu'ils soient fait correctement avec un professionnel respectueux qui ne  cherche à aucun moment à influencer les choix de la femme. Ainsi, ils lui  permettent de conscientiser un ressenti certes douloureux mais qui peut  s'exprimer et, du coup, être moins chargé.

Malheureusement, nombreuses  sont les femmes qui préfèrent ne rien savoir, subir une anesthésie générale  et se dépêcher d'oublier toute l'histoire. C'est la porte ouverte à la  récurrence (certains appellent cela : récidive), les mêmes causes restées  dans l'inconscient produisant les mêmes effets. Elles s'exposent aussi à voir  ressurgir le problème dans un moment difficile, lors d'un deuil, un divorce,  n'importe quel stress important ou même lors d'une grossesse  ultérieure. "

Source : constellations-je-nous

Espace témoignage-IVG : elles ont avorté, elles témoignent

"J’ai avorté deux fois et je ne souhaite à aucune femme de vivre ça. C’est trop douloureux."

Nathalie - 35 ans - comédienne Source : Elle

 

 "J’étais groggy en sortant de l’hôpital ; j’ai mis du temps à réaliser. J’ai joué à la forte. Avant de m’effondrer en larmes en criant : “mon bébé est à la poubelle”. Ne croyez pas ceux qui vous disent...

Espace témoignage-IVG : elles ont avorté, elles témoignent

On a déjà un fils de 17 mois et demi, c'est la joie de ma vie. Moi j'ai toujours voulu avoir un deuxième enfant (je ne veux pas que notre fils grandisse seul comme moi - je l'ai très mal vécu)

Depuis des mois que je lui en parle, ma femme a toujours refusé d'avoir d'autres enfants.

Mais là elle est tomber enceinte (oubli pilule...

Espace témoignage-IVG : elles ont avorté, elles témoignent

« Voilà, cela fait maintenant un an et demi que j’ai subit une IMG (Interruption Médicale de Grossesse) et je ne sais pas encore quoi penser. D’un côté je me dis que c’était mieux pour lui comme pour mon couple, et de l’autre j’ai honte de moi-même.
  Pour vous raconter très brièvement ce qui s’est passé, j’étais enceinte de 7 mois et demi quand on a découvert une anomalie chez mon fils...

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