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La presse anglaise en émoi sur la question de l'avortement

Cela faisait bien longtemps que la presse anglaise n'avait pas été aussi unanime à réagir sur la question de l'avortement. Alors que se bousculent les propositions de lois sur le sujet (réduction du délai de 24 à 20 semaines, extention des lieux possibles pour l'avortement, fin de la nécessité d'une double signature médicale), une récente étude a une fois de plus relancé le débat sur le vote qui devrait se tenir le 20 mai prochain. Cette étude montre que pour tous les prématurés de plus de 24 semaines (délai légal maximal pour aller avorter en Angleterre), la science a fait d'importants progrès : elle permet la survie de 27% des bébés de 24 semains

La réduction du délai légal d'avorter en Angleterre prête à ressurgir

Près de 9 candidats du parti Tory anglais sont favorables à la réduction du délai anglais d'avorter, de 24 semaines actuellement à 22 ou 20 semaines. Un avis conforme à celui du leader conservateur David Cameron qui avait soutenu la proposition de loi. Un sondage mené par un site Internet Tory ayant questionné près de 100 candidats aux législatives.

Angleterre : le professeur Stuart Campbell appelle à une réduction du délai légal

Les députés anglais pro-vie et pro-avortement vont se battre bientôt sur un possible amendement à la loi anglaise de 1967 légalisant l’avortement. Le professeur Stuart Campbell explique pourquoi il faut selon lui réduire le délai légal d'avortement. Le professeur Stuart Campbell est un pionnier de l'imagerie en trois dimensions pour l’échographie (cf photographie ci-contre). Il est directeur du département d'obstétrique et de gynécologie de l'académie de médecine du King's College.

 

De l'avortement sélectif en Grande-Bretagne

Le Ministre britannique de la Santé a demandé au parquet des "clarifications urgentes" sur sa décision de ne pas poursuivre deux médecins ayant accepté de pratiquer un avortement en raison du sexe féminin du foetus.

C'est le Daily Telegraph qui a révélé cette affaire à la suite d'une longue enquête prouvant que des avortements sélectifs sont pratiqués dans les communautés immigrées en Grande-Bretagne. Après avoir équipé quatre femmes enceintes d'origines ethniques différentes de caméras cachées, et les avoir envoyées auprès de neuf cliniques britanniques demander un avortement au motif que le sexe de leur foetus ne leur convenait pas, deux médecins ont accepté de pratiquer un avortement masquant "l'infanticide féminin" par "raisons sociales" ou encore "trop jeune pour être mère".
Malgré les preuves apportées par le quotidien anglais, le parquet a décidé de ne pas poursuivre ces médecins, d'une part "pour ne pas dissuader des médecins de pratiquer des avortements légitimes", d'autre part parce qu'aucun avortement sélectif n'a finalement eu lieu, enfin, parce que, de son point de vue, l'ordre des médecins serait plus à même de gérer "ces cas spécifiques". Une telle décision inquiète Jeremy Hunt, ministre de la santé, qui rappelle que les avortements fondés sur le choix du sexe sont "hors la loi" et "totalement inacceptables".

L'avortement au Royaume-Uni est autorisé jusqu'à 24 semaines (contre 12 en France), période suffisamment longue pour connaître le sexe de l'enfant à naître. Or une enquête de l'Université d'Oxford de juin 2007 avait déjà révélé un ratio garçon-fille nettement déséquilibré chez les mères d'origine indienne qui donnent naissance à leurs enfants en Grande Bretagne, qui s'expliquerait, comme en Chine ou en Inde, par l'augmentation de l'identification prénatale du sexe et des avortements des foetus de sexe féminin qui en découlent. 

Pour rappel, près de 190 000 avortements sont pratiqués chaque année en Angleterre et au Pays de Galles.

 

Sources : AFP (Maureen Cofflard) 07/09/2013 - Lenouvelobs.com 07/09/2013- La Croix 09/09/2013 via gènéthique

IVG: le tribunal écossais consacre l'objection de conscience

Le tribunal d'Edimbourg, en Ecosse, a, dans une décision récente, accordé à deux sages-femmes catholiques "le droit de faire valoir l'objection de conscience face à toute démarche d'aide ou de préparation à l'avortement". Plus largement, c'est donc une consécration du "droit à ne plus prendre part à l'organisation des avortements dans leur hôpital" qui leur a été reconnu.

Se fondant sur la loi de 1967 qui protège de manière large le personnel médical "contre la participation aux avortements en raison de leur croyance religieuse", les juges ont précisé: "Notre point de vue est que le droit à l'objection de conscience ne s'étend pas seulement à l'acte chirurgical d'interruption de grossesse, mais à tout le protocole de traitements qui concourent à mettre fin à celle-ci". Cette décision pourrait permettre aux sages-femmes et aux infirmières de faire valoir leur clause de conscience pour refuser d'administrer des traitements contraceptifs, ou de délivrer la pilule du lendemain.

Sources: Terrafemina.com (Marine Deffrennes) 25/04/2013

Grande-Bretagne : le ministre de la Santé souhaite réduire le délai légal de l’avortement

  Dans une interview accordée au Times samedi 6 octobre, "le ministre britannique de la Santé Jeremy Hunt a déclaré […] qu’il souhaitait que le délai légal pour avorter soit réduit de moitié, de 24 à 12 semaines, suscitant l’indignation des défenseurs des droits des femmes et une mise au point du Premier ministre". Dans le même temps, il a affirmé que "ce n’était que son ‘opinion sur un sujet difficile’".

Des avortements sélectifs font scandale au Royaume-Uni

Le Daily Telegraph a révélé que des médecins britanniques ont autorisé des femmes à avorter car le sexe de leur enfant ne leur convenait pas. Le ministère de la Santé a promis des sanctions contre ces professionnels.

«Pourquoi souhaitez-vous avorter? 
- Je ne veux pas de fille 
- D'accord, mais on indiquera une autre raison sur votre dossier.Trop jeune pour être mère, ça vous va?» 

Tel est en substance le dialogue qu'à pu filmer en caméra cachée le journal britannique The Daily Telegraph.

Grande-Bretagne : pour des entretiens pré-IVG facultatifs ?

En Grande-Bretagne, alors que les ministres prévoient un remaniement des "services d'avortements", le Royal College of Obstetricians and Gynaecologists a publié des recommandations préconisant de rendre non-obligatoire les entretiens pré-IVG. 

Cette publication fait suite au rejet de la proposition d'amendement de la députée Nadine Dorries, au sujet de la prise en charge de ces entretiens. Ms Dorries demandait que ces entretiens soient réalisés par des organismes indépendants, et non par les cliniques qui trouvent un intérêt financier à pratiquer ces avortements.

Le College souhaiterait que les entretiens pré-IVG soient proposés à toutes les femmes, mais non obligatoires pour celles qui seraient déjà décidées à avorter.

Source : synthèse de presse gènéthique.

Des jumeaux naissent 16 semaines avant terme

Les deux petits sont nés à 10 jours d'intervalle. La première, une petite fille est née à 23 semaines et deux jours. Après l'accouchement, elle ne montrait aucun signe de vie mais l'équipe médicale a réussi à la réanimer. Elle n'avait que 10 % de chances de s'en sortir mais elle est aujourd'hui la plus jeune prématurée britannique à avoir survécu.

Les deux bébés sont maintenus en couveuse depuis l'accouchement. Ils sont en bonne santé mais il est encore trop tôt connaître pour l'issue de ce miracle. Les bébés naît  avant 33 semaines peuvent en effet être sourds, aveugles ou avoir un retard de développement mental. Ces naissances pourraient relancer le débat sur l'avortement. La petite fille prématurée est née avant la fin de la durée légale pendant laquelle l'IVG est autorisée en Grande-Bretagne.

Source : Magicmaman

Les statistiques de l'avortement en écosse inquiètent

Les derniers chiffres publiés par le service de la santé britannique révèle une augmentation du nombre d'avortements pratiqués en Ecosse, et ce alors que la pilule du lendemain fait l'objet d'une large campagne. Ainsi, en 2008, 13 817 avortements ont été pratiqués dont 3 500 par des adolescentes et 343 par des jeunes filles âgées de moins de 16 ans. Ces chiffres montrent aussi que de plus en plus de femmes avortent plusieurs fois : 3 770 avortements ont été pratiqués par des femmes qui avaient déjà avorté au moins une fois.

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