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Tentative de légalisation de l’avortement écrasée au Brésil

Un comité pour la santé du parlement Brésilien a rejeté une proposition de loi tendant à légaliser l’avortement. Les députés pro-vie ont même été pris au dépourvu en constatant que la commission a rejeté unanimement cette proposition, 33 votes à 0. Deux députés pro-avortement avaient quitté la salle par dépit, remplacés par deux députés qui ont votés contre la proposition de loi.

 

Amérique du sud: vers une remise en cause des lois anti-avortement?

 Après le refus du Chili, l'Uruguay et le Brésil sont également amenés à s'interroger sur la question de la dépénalisation de l'avortement. Actuellement, seuls Cuba, Porto Rico et la ville de Mexico l'autorisent.

En Uruguay, l'adoption par le Sénat, fin 2011, d'une loi visant à légaliser l'avortement ne fera finalement pas l'objet d'un vote par la chambre basse du Parlement. En effet, la majorité de gauche n'a pas le soutien de l'ensemble de ses élus et les dirigeants politiques d'autres tendances politiques semblent tout aussi opposés à la dépénalisation de l'interruption volontaire de grossesse (IVG). 

Au Brésil, la Cour Suprême a autorisé l'avortement pour les fœtus n'ayant pas de cerveau (anencéphalie). Cette autorisation est une brèche supplémentaire dans la législation qui jusqu'alors n'autorisait l'avortement que dans deux hypothèses: lorsque la santé de la mère était menacée ou lorsque celle-ci avait subi un viol. Si pour les militantes féministes, cette décision est positive, les juges de la Cour Suprême précisent cependant qu'elle ne vise en aucun vas à légitimer l'IVG.

Source : RFI.fr - Romandie.com via la revue de presse gènéthique.

Brésil : deux hommes condamnés pour tentative d'avortement forcé

Deux hommes, Caros Nogueira de Campos, 27 ans, et Rafael Corrêa Bispo, 26 ans, ont été condamnés respectivement à 14 mois  et un an de prison, vendredi au Brésil, pour avoir forcé une femme à avaler trois comprimés de cytotec, molécule interdite dans ce pays en raison de ses effets abortifs. Ils ont également introduit un comprimé de Cytotec dans son vagin pour mieux s'assurer de son action, puis ils l'ont endormie à l'éther avant de s'enfuir.

Dilma Rousseff accusée de double langage à propos de la légalisation de l'avortement

En apparence c'est un tract banal, noyé parmi ceux qui indiquent où emprunter de l'argent. Mais le petit papier blanc, distribué par dizaines de milliers à la sortie des lieux de culte, a sans doute contribué à priver Dilma Rousseff d'une victoire dès le premier tour - elle a obtenu 47 % des suffrages. Adoubée par le président sortant Luiz Inacio Lula da Silva, la candidate du Parti des Travailleurs (PT) y est accusée d'être en faveur de l'avortement. La loi interdit l'interruption volontaire de grossesse sauf en cas de viol ou si la vie de la mère est en danger.

Brésil : le gouvernement remet la légalisation de l'avortement au programme

Deux mois à peine après avoir exclu l'avortement du 3e Programme national des Droits humains, notamment sous la pression de l'Eglise, le gouvernement a décidé de soutenir de nouveau officiellement sa dépénalisation. C'est le résultat de la XIe conférence régionale sur les Femmes des Caraïbes et de l'Amérique latine du CEPAL, un organisme relié à l'ONU, à la suite de laquelle la ministre de la Secrétairerie spéciale des politiques pour les femmes, Nilcéa Freire, a signé le « Consensus de Brasilia ». Ce document propose la révision des lois instituant des peines pénales à l'égard des femmes ayant avorté.

Le secrétaire général de la Conférence nationale des évêques du Brésil, dom Dimas Lara, a critiqué cette proposition de « réviser les lois qui prévoient des mesures punitives pour les femmes ayant avorté » qui aboutirait à dépénaliser ce qui est aujourd'hui un crime.

« C'est l'histoire classique du recours à l'euphémisme, pour ne pas dire ce qui est au cœur de la question. On parle de la même manière d'interruption volontaire de la grossesse, une façon moins directe de parler que d'évoquer l'avortement. On entend aussi parler du fait que la femme a des droits sur son propre corps. Mais c'est une conception fallacieuse. Un embryon, c'est un autre corps », a-t-il dit.

Source : Oglobo, Le blog de Jeanne Smits

Brésil : un jury populaire condamne trois infirmières et une psychologue pour avortement illégal

Selon la presse brésilienne, c'est une première : la condamnation pénale, en fin de semaine dernière, de plusieurs personnes accusées d'avoir participé à des avortements illégaux à Campo Grande, dans l'Etat du Mato Grosso do Sul, à la demande d'un jury populaire composé de quatre femmes et trois hommes. Les peines prononcées sont présentées comme assez légères, aucune des accusées n'étant en état de récidive.

L'affaire remonte à 2007, date à laquelle une enquête télévisée révélait qu'une clinique de planning familial de la ville de Campo Grande était le cadre d'avortements illégaux à grande échelle. Une descente policière allait permettre la saisie de plus de 10.000 fiches de patientes, pour, semble-t-il, autant d'avortements, des stocks de drogues abortives, et quelque 1.500 dossiers comportant des indications précises sur les personnes traitées et le déroulement de l'intervention. La propriétaire de la clinique, le Dr Neide Mota Machado, fut aussitôt rayée du registre professionnel des médecins et, après avoir été détenue en préventive, puis libérée en attendant son procès pour les 10.000 interventions illégales, elle fut retrouvée morte, probablement suicidée, dans sa voiture en novembre dernier.

Des preuves furent réunies contre trois infirmières et une psychologue employées par la clinique et ce sont elles qui ont répondu devant la justice pénale de vingt-cinq avortements au total retenus dans les poursuites, leur participation ayant pu être établie, en tout cas de l'avis du jury qui n'a pas retenu les protestations des trois infirmières selon lesquelles elle n'avaient collaboré qu'à des interventions sur des fœtus déjà morts in utero.

Rosangela de Almeida a été condamnée à 7 ans de prison en régime de semi-liberté pour sa participation à cinq avortements. Libertina de Jesus Centurion, à 1 an et trois mois en régime ouvert pour un avortement. L'infirmière Maria Nelma de Souza, dont la participation a été établie dans 3 avortements, à 4 ans de réclusion en régime ouvert.

Le cas de la psychologue, Simone Aparecida Cantassegui, condamnée à 6 ans et 6 mois de peine en semi-liberté pour son intervention auprès de 5 femmes est le plus intéressant. Elle a été convaincue d'avoir poussé les patientes, qui n'étaient pas forcément décidées à avorter, à subir l'intervention.

Chaque avortement était facturé de 1.000 à 1.500 reais (de 420 à 630 euros). Les 25 femmes qui ont subi les avortements et qui étaient poursuivies n'ont pas été jugées coupables par le jury.

 

Source : leblogdejeannesmits traduit de globo.com et abril.com

Lula : un pas en avant, un pas en arrière...

Un pas en avant, un pas en arrière... Le président brésilien Lula s'était rapproché de l'Eglise catholique, fin décembre, pour gommer du 3e programme national des droits humains l'institution d'un droit à l'avortement au motif de la liberté de a femme de disposer de son corps. 15 jours plus tard, on apprenait qu'il n'était pas question d'ôter la mesure controversée du projet qui doit bientôt être voté par les élus fédéraux du Brésil. Et voici que - à la demande expresse de Lula, affirme la presse - le ministre de la Secrétairerie spéciale pour les droits humains, Paulo Vanucchi, a fait amende apparemment honorable en promettant de retirer toute référence à l'avortement du texte.

C'est une mobilisation intense des évêques du Brésil - dont l'opinion a suffisamment de poids pour faire ou défaire une élection - qui a provoqué le nouveau revirement. Toujours est-il que la promesse a été faite mardi par le ministre, entre les mains du secrétaire général de la Conférence nationale des évêques du Brésil, Dom Limas Lara Barbosa. Mais même modifié, le texte ne sera pas définitif puisque la discussion restera ouverte...

Source : le Blog de Jeanne Smits

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