Pour lancer un référendum, il faut recueillir 100 000 signatures dans toute la Confédération helvétique. Les adversaires de l’avortement ont déposé, le 1er juillet dernier, à la Chancellerie fédérale à Berne 111 000 signatures en faveur d’une initiative baptisée « Financer l’avortement est une affaire privée ». Les promoteurs de l’initiative sont des particuliers, dont quelques membres de l’Union démocratique du centre, comme Peter Föhn, député du canton de Schwyz. Les organisateurs ont trouvé des renforts auprès du Parti évangélique, mais aussi chez certains démocrates-chrétiens et radicaux.
Ils ne veulent pas s’attaquer directement à l’avortement, dépénalisé en 2002, mais à son remboursement. Pour Valérie Kasteler-Budde, coprésidente du Parti évangélique genevois, cette participation financière est une forme de collaboration à l’avortement qui peut heurter les consciences.
Si cette initiative passait en 2012, le nombre d’avortements, selon les partisans de l’initiative, pourrait diminuer d’un demi-millier par an et l’assurance-maladie réaliserait une économie d’environ 20 millions de francs suisses (16 millions d’euros) par an.
Source : bulletin mensuel de l'association Droit de Naitre