Brèves
Publié pendant l'été 2011, un rapport du Comité des droits de l'homme de l'ONU affirme que les nations devraient garantir, pour toutes les femmes et les filles, un "droit d'accès à l'avortement", considéré comme faisant partie de leurs "droits de l'homme".
Rédigé par Anand Grover, rapporteur spécial de l'ONU sur le droit à la santé, ce rapport établit un lien entre l'accès à l'avortement et le standard le plus élevé de santé physique et mentale. "Les lois pénalisant et réduisant l'avortement [IMG et IVG] sont des exemples par excellence d'entraves inacceptables à la réalisation des droits des femmes à la santé et doivent être éliminées", estime A. Grover. Il va plus loin en affirmant que la seule légalisation de l'avortement n'est pas à elle seule suffisante pour dire que les Etats ne violent pas le droit des femmes à la santé, ceux-ci devant selon lui promouvoir les procédures d'IVG par des moyens permettant la pratique d'avortements sans danger. Des services de "bonne qualité" doivent ainsi inclure "la mise en place de cliniques disponibles et accessibles, la fourniture de formations à destination des médecins et du personnel médical, la promulgation de conditions d'obtentions de licences, et l'assurance d'une accessibilité des équipements et techniques les plus récents et les plus sûrs médicalement".
Dans une note ouvrant ce rapport, Ban Ki-Moon, Secrétaire général de l'ONU, écrit avoir "l'honneur" de présenter à l'Assemblée générale ce rapport, dont le contenu contraste pourtant avec l'image de neutralité officielle que revendique l'organisation en matière d'avortement.
Source : Friday Fax (Douglas A. Sylva) 26/09/11 via la revue de presse gènétique
Le parlement polonais a rejeté un texte qui visait à repénaliser l'avortemnet dans tous les cas par 191 voix contre 186... et cinq abstentions en l'absence de 78 députés. Il s'en est donc fallu de très peu pour que cette loi prove, dont l'examen a été imposé par une pétition qui a recueilli 600 000 signatures en 15 jours (soit six fois plus qu'il n'en faut pour mettre un texte à l'odre du jour au Parlement) ne soit adoptée.
Les mouvements pro-vie n'avaient apporté qu'un soutien partiel à cette démarche, lui reprochant de n'inclure aucune mesure positive pour les femmes en difficulté. On s'attend à de nouvelles initiatives, plus complètes et plus structurées.
Source : bulletin mensuel Vox Vitae.
Les autorités sanitaires ont mis en garde aujourd'hui contre "les risques graves pour la santé" d'un produit vendu sur internet, MTP KIT, présenté comme un médicament pour l'IVG (interruption volontaire de grossesse).
"Il s'agit d'un médicament illicite qui ne dispose d'aucune autorisation de mise sur le marché (AMM), ni d'autorisation d'importation sur le territoire français", ont indiqué la Direction générale de la Santé (DGS) et l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), dans un communiqué.
Ce produit de la société CIPLA Limited est notamment vendu sur le site XXXXX sous la rubrique "birth control". "Les modalités d'emploi, notamment le mode d'administration du produit, exposent la femme qui l'utiliserait à un réel danger (échec de l'avortement, hémorragie, infection grave)", ont souligné la DGS et l'Afssaps. En outre les contrôles réalisés par les laboratoires de l'Afssaps ont montré que "sa composition est inadaptée".
Le kit est composé de mifépristone (ou RU 486) administré par voie orale et de misoprostol administré par voie vaginale.
Source : Le Figaro
Un projet de loi visant à interdire l'avortement va être discuté prochainement en Pologne. Jusqu'à présent, celui-ci est autorisé en cas de maladie grave de l’enfant à naitre, d’importants problèmes de santé pour la mère, ou de grossesse à cause "illicite". Depuis l’adoption de cette loi - la plus rigoureuse d'Europe - en 1993, le nombre d’avortements a considérablement diminué selon les estimations du ministère de la santé.
En prévision de la discussion de ce projet de loi, les parlementaires ont demandé au Comité Parlementaire Pro-vie de recueillir au moins 100 000 signatures en trois mois en faveur de ce texte visant à protéger l’enfant à naitre dès sa conception. 600 000 signatures ont déjà été recueillies en moins de deux semaines.
Source : Zenit
Le lancement par le Gouvernement hongrois d'une campagne de publicité favorisant l'adoption comme alternative à l'avortement, étant partiellement financée par des fonds européens, continue de susciter des discussions. La population et les institutions hongroises ont exprimé leur volonté de soutenir la campagne. L'Association pour le soutien de l'enfant à naître, de l'enfant et de la famille (ALFA) a exprimé notamment l'inquiétude que génère le nombre croissant d'avortements en Hongrie : 447 pour 1000 naissances, comparé par exemple à la Finlande où l'on en compte 172 pour 1000.
De plus, il a été rappelé que seulement 17% des 88 millions de florins hongrois (soit 56.529 euros) ont été fournis par l'Union Européenne, alors que la commission européenne menace de faire payer au pays 100 millions de florins.
Les affiches ont dues être retirées des rues et des métros, aussi plusieurs citoyens hongrois ont comparé ces menaces à "des impositions soviétiques". De nombreux courriers publiés dans les journaux dénoncent ce non respect de la liberté des femmes de considérer l'adoption comme une alternative à l'avortement.
Source : Zenit via la revue de presse gènéthique.
Depuis le 1er juillet 2011, le parlement polonais examine un projet de loi interdisant complètement l’interruption volontaire de grossesse (IVG). Ce texte est soutenu par 450 000 citoyens.
La législation actuelle autorise l'IVG en cas de viol, d’inceste ou de danger pour la vie ou la santé de la mère, ainsi qu’en cas de malformation irréversible du fœtus. La personne pratiquant un avortement illégal encourt deux ans de prison.
Source : Romandie News via la revue de presse gènéthique
"Une semaine après avoir dénoncé publiquement devant son employeur les avortements volontaires qui se pratiquent à l’Hôpital régional Chaleur de Bathurst, Linda Poirier, l’infirmière au Service d’obstétrique du centre hospitalier, ne regrette rien. Lors de la période de questions de la réunion du conseil d’administration du Réseau de santé Vitalité, mercredi dernier, à Beresford, Linda Poirier s’est avancée au micro pour dire que sa conscience l’a tiraillée à cause du nombre élevé d’avortements, surtout chez les jeunes filles. Elle dit que son geste n’etait pas prémédité et qu’elle a subitement reeesenti le besoin de prendre la parole à ce sujet. D’autres personnes ont exprimé leur opposition aux interruptions volontaires de grossesses. [...]
«Ils m’ont convoquée pour me dire que j’avais une rencontre avec eux et que je pouvais aviser mon syndicat si je le voulais [...]. Je ne regrette rien. C’est mon droit d’être humain et de défendre la vie. Mes croyances, mes valeurs, mes convictions restent les mêmes et je vais continuer à les défendre sans démolir personne.»
«Mon coeur me disait de parler. Je n’ai menacé personne et la régie devrait voir qu’elle doit travailler aussi pour aider ces jeunes mamans et papas dont la vie va être marquée, qui ne veulent pas forcément faire ce choix-là, mais qui sont en face d’une réalité où tout le monde dort. S’ils (le réseau) veulent brisser ma carrière à cause de cela, qu’ils la gardent parce qu’une vie humaine vaut plus que ça», a ajouté cette mère de six enfants et grand-mère."
Source : nbrighttolife.ca
Pour avoir présenté ce qu'est réellement l'avortement lors d'un débat contradictoire en classe de seconde, le professeur Philippe Isnard, du lycée des Iscles à Manosque (Alpes de haute Provence), a été brutalement révoqué, sans indemnité ni traitement, jeté à la rue. Il lui reste 1000 euros par mois pour vivre, avec 2 enfants à charge.
Trouvant cette sanction disproportionnée, une "chaîne de solidarité" a été créée pour l'aider, tant qu'il n'aura pas retrouvé du travail.
L'aide est à adresser : Revue "Euro-Prospections", - 12 Allée des rosiers, 104 Cours Gambetta, 13100 Aix en Provence.
"Le délai de réflexion de 7 jours, imposé par la loi avant une interruption volontaire de grossesse, ne peut en aucun cas être écourté, a jugé la Cour de cassation. Le médecin sollicité ne peut rien prescrire ni décider tant qu’il n’a pas reçu une confirmation écrite de la décision de sa patiente, laquelle ne peut intervenir qu’à l’issue d’un délai d’une semaine après la première visite de la cliente. Le délai est imposé par le code de la santé publique et un médecin qui accepterait de précipiter les choses engagerait sa responsabilité si, par la suite, sa patiente venait à regretter sa décision. Il risquerait d’avoir à l’indemniser pour des difficultés psychologiques, ont expliqué les juges.
La justice vient de juger fautif un médecin qui avait administré un médicament préparatoire à l’intervention, trois jours après avoir reçu la visite d’une cliente. L’argument du médecin selon lequel, le médicament n’aurait été d’aucun effet si la cliente avait finalement renoncé à l’IVG, n’a pas été jugé acceptable. Selon les juges, l’administration de ce médicament préparatoire a privé la patiente de la sérénité nécessaire au délai de réflexion pour prendre sa décision. La cliente est donc fondée à s’en plaindre et à réclamer des indemnités au praticien."
Source : le journal de Saône-et-Loire
La Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) a condamné ce jeudi la Pologne : elle a donné gain de cause à une femme qui se plaignait d'avoir dû donner naissance à un enfant souffrant du syndrome de Turner, une anomalie génétique cause de grave handicap, bien qu'elle ait exprimé son désir de recourir à une interruption volontaire de grossesse dans le délai de 23 semaines imparti par la loi.
Tant son médecin traitant que deux hôpitaux successifs avaient refusé de pratiquer en temps voulu l'amniocentèse qui aurait confirmé le diagnostic posé dès la 18ème semaine de grossesse.
«La législation polonaise autorisant l'avortement en cas de malformation fœtale, il incombait à l'Etat de mettre en place un cadre juridique et procédural adéquat pour garantir aux femmes enceintes l'accès à des informations pertinentes, complètes et fiables sur la santé du fœtus», affirme la Cour.
La juridiction du Conseil de l'Europe condamne Varsovie pour violation du droit au respect de la vie privée et familiale et traitements inhumains et dégradants.
Le gouvernement polonais devra verser 45.000 euros à la requérante, en sus des quelques 10.000 euros qu'elle avait obtenus, après six ans de procédure, devant la cour d'appel de Cracovie.
Source : 20minutes
L'association "Oui à la vie" organisait sa troisième marche annuelle dans la capitale . Sur les pancartes de cette manifestation où de nombreuses personnes étaient venues en famille, enfants compris, on pouvait lire "Sauvons les bébés à naître" ou "Maman, garde-moi, laisse-moi la vie". Présidée par Nicolas Franchinard, l'association prône l'interdiction de l'avortement et plus de place pour la famille au sein de la société.
Source : Nouvel Obs
Le nombre de femmes qui avortent à la maison en absorbant la pilule abortive mifepristone a augmenté de près de 2% de 2625 en 2008 à 2935 en 2009, ressort-il de chiffres de la Commission nationale d'évaluation de la loi relative à l'interruption volontaire de grossesse. En 2009, 18 870 avortements ont été enregistrés en Belgique.
La plupart des grossesses (82%) ont été interrompues dans des centres d'avortement, les autres dans des hôpitaux. Dans trois quarts des cas, l'avortement se fait par aspiration de l'embryon. Entre 2008 et 2009, l'utilisation de la pilule abortive mifepristone a augmenté de 15,44% à 17,15%.
source : RTBF
Fondé fin avril 2011, Avortementivg.com a rencontré un succès indéniable, du fait d'un manque évident de site d'information spécialisé sur l'avortement. Avec une citation soigneuse de toutes les sources d'informations parmis les plus grands médias (AFP, le Figaro, Le Devoir, le Times, le New York Times, etc.).
En trois ans d'existence, Avortementivg.com a comptabilisé près de 400 000 visites et un million de pages vues avec un traffic en provenance pour les trois quarts des moteurs de recherche comme Google, traduisant la soif d'information du grand public.
Présent sur les plates-formes vidéo (Youtube, DailyMotion, Metavafé, Google vidéo, Kewego, Yahoo! vidéo) avec des vidéos thématique, Avortementivg.com a touché davantage de personnes encore (700 000 vues rien que sur Youtube).
Merci à tous nos fidèles lecteurs qui, nous l'espérons, resteront pleinement satisfaits de notre sélection d'information.
Le 9 mai 2011 à l'hôpital Saint-Vincent de Lille, Zara, une jeune femme de 28 ans, enceinte de 4 mois, a subi une IVG contre sa volonté du fait de la méprise d'une étudiante sage-femme ayant oublié de vérifier son identité.
Zara venait pour un cerclage du col de l'utérus, une intervention visant à diminuer le risque d'un accouchement prématuré. Oubliant de vérifier son identité, la stagiaire sage-femme qui l'a prise en charge, l'a confondue avec une autre patiente, dans la chambre voisine, venue pour un curetage. L'erreur a été découverte trop tard et les médecins n'ont rien pu faire. Ils en ont informé la patiente. "C'était incompréhensible pour elle, elle était en révolte, en sidération" témoigne le Dr Houze de l'Aulnoit, chef du service de gynécologie-obstétrique de l'hôpital Saint-Vincent. "On peut se tromper de chambre, mais on doit toujours vérifier l'identité d'un patient avant d'administrer un produit. [...] C'est une erreur épouvantable, irréparable, mais qui pend au nez de toutes les unités de soins" a-t-il souligné.
La jeune femme envisagerait un dépôt de plainte. Elle souhaite surtout faire connaître ce qui lui est arrivé afin que "ça ne se reproduise pas sur une autre femme. Je voulais mon enfant, moi, et pas qu'on me l'enlève !" Le Groupe hospitalier de l'institut catholique de Lille (GHICL, dont l'hôpital Saint-Vincent dépend), compte organiser une commission de retour d'expérience dans le cadre de sa politique de gestion des risques.
Sources : Le Parisien.fr 13/05/11 - La Voix du nord.fr (Arnaud Dufresne) 13/05/11 via la revue de presse gènéthique
Le gouverneur de l'Indiana, Etat américain, a affirmé vendredi qu'il signera un projet de loi restreignant les avortements et faisant de l'Indiana le premier État à couper les subventions à une organisation bien connue qui fournit des services d'avortement et d'autres soins de santé. Le geste du gouverneur républicain Mitch Daniels, qui songe à se présenter à la présidence des États-Unis, a des chances de gonfler ses appuis parmi les tenants du conservatisme social.
Source : The canadian Press