Brèves
Quatre barils de plastique contenant 248 foetus humains ont été découverts dimanche par un pêcheur dans une forêt de l'Oural, rapportent mardi la presse et la police.
Une enquête a été ouverte. Les restes proviendraient de trois hôpitaux d'Ekaterinbourg, capitale de la région de Sverdlovsk.
Des photos du site montrent des foetus avec des étiquettes portant des numéros et des inscriptions qui sont des noms de famille, selon les médias russes.
"Un ami m'a appelé le soir et m'a raconté qu'il avait été pêcher. Il cherchait du bois pour faire du feu. Il est tombé sur des bidons d'eau et a voulu les rapporter chez lui. Mais quand il s'est approché, il a vu les corps de petits bébés", a déclaré un habitant interviewé à la télévision.
Source : AFP
Un nombre alarmant de cas de stérilité chez les femmes cubaines résulterait de séquelles produites lors d’opérations d’avortement. Une méthode est particulièrement pointée du doigt, celle dite de « régulation menstruelle », consistant à vider l’utérus par aspiration, dont l’utilisation semble banalisée par les populations. La loi cubaine l’autorise jusqu’à six mois de grossesse.
On dénombre aujourd’hui 84 000 avortements par an sur le territoire cubain (pour 11 241 161 habitants). C’est plus que dans n’importe quel pays d’Amérique latine. C’est comme si, au lieu des 237 000 avortements répertoriés en France en 2009, on en avait recensé plus de 500 000 ! Un phénomène qui remet clairement en question la politique éducationnelle du pays, où les cours sur les moyens de contraceptions dans les écoles sont pourtant promus par l’État.
Source : NDF
La Cour suprême des Etats-Unis vient de valider la réforme du système de santé adoptée en 2010, en la déclarant conforme à la constitution américaine. Le projet de loi, qui devra faire l’objet d’un vote par le Congrès, prévoit, en certaines de ses dispositions, l’affectation de financements pour l’avortement.
Par ailleurs, depuis le 1er juillet 2012, en Virginie, une loi est entrée en vigueur pour dissuader les femmes souhaitant avorter. Ainsi, celles-ci doivent procéder "à une échographie avant de recourir à l’avortement". Selon cette loi, "le médecin [a obligation de] proposer à sa patiente de voir l’image du fœtus et d’entendre les battements de son cœur pendant que lui-même le décrit".
Sources : Le Monde (Corine Lesnes) 30/06/12 – Francetvinfo.fr 29/06/12 – LifeNews.com (Steven Ertelt) 28/06/12 via la synthèse de presse gènéthique
Le 20 juin 2012, la Cour Constitutionnelle italienne a rejeté le recours du Tribunal italien de Spoleto concernant "la légitimité de l’article 4 de la loi n°194, […] qui règlemente l’interruption volontaire de grossesse pendant les 90 premiers jours".
Giovanna Marsico, avocate italienne, précise que "si la loi 194 demeure intacte, sa réelle mise en œuvre n’est pas pour autant assurée". En effet, "dans la région de Rome, un tiers des établissements de santé ne pratiquent pas l’IVG, ni l’ITG". Parmi ces établissements, "des CHU rajoutent à l’objection de conscience l’absence de formation pour les internes en gynécologie".
Source : Le Huffington Post (tribune de Giovanna Marsico) 25/06/12, via la revue de presse gènéthique
Une société espagnole, Mygen, a mis au point un test permettant de déterminer le sexe d’un futur bébé dès la quatrième semaine de grossesse. Ainsi, par une simple prise de sang chez la mère, il est possible d’identifier la présence éventuelle du chromosome Y, permettant de dire que le bébé sera un garçon. A défaut, "dans 99% des cas [le bébé] sera une fille". Cette méthode est identique à celle "utilisée pour détecter les anomalies génétiques." Cependant, elle est plus simple car l’objectif est "d’identifier la présence ou non du chromosome Y" et non pas "d’analyser gène par gène la présence d’anomalies".
D’ici fin 2012, la société espagnole souhaite que le test puisse être "acheté en pharmacie pour une centaine d’euros", car actuellement, seuls quelques hôpitaux le proposent.
Source : Gènéthique
Dimanche 3 juin 2012, plusieurs centaines de femmes ont manifesté à Istambul, afin de s'opposer à la proposition faite par le Parti de la justice et du développement (AKP), actuellement au pouvoir en Turquie, de déposer un projet de loi visant à réduire de dix à quatre semaines le délai au cours duquel l'avortement est autorisé en Turquie.
Au cours de cette manifestation, des "femmes ont scandé des slogans et brandi des banderoles sur lesquelles ont pouvait lire 'l'avortement est un droit' et 'c'est notre corps' ". Le 25 mai 2012, le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, avait déclaré qu'il considérait "l’avortement comme un meurtre". Le Ministre de la Santé turc, Recep Akdag, a indiqué que le projet de loi "sera soumis au Parlement en juin".
Source : Challenges.fr 03/06/12 - nouvelobs.com 03/06/12 - lefigaro.fr 03/06/12 - 20minutes.fr 03/06/12 - lemonde.fr 03/06/12 - ouest-france (Burçin GERÇEK) 05/06/12 via la synthèse de presse gènéthique.
Jeudi 31 mai 2012, un projet de loi fédérale, présenté par le représentant Républicain Trent Francks de l’Arizona, et visant à interdire "les avortements sélectifs en fonction du sexe", a été rejeté par la Chambre des représentants, à majorité Républicaine. Aux Etats-Unis, quatre Etats ont adopté ce type de législation.
La veille du vote, le secrétaire du service presse de la Maison Blanche, Jamie Smith, avait indiqué que le Président Obama "s’opposait à toute discrimination par le sexe sous toutes ses formes". Toutefois, celui-ci se déclarait opposé au projet de loi, considérant que "le Gouvernement ne doit pas s’immiscer dans les décisions médicales ou dans les affaires à caractère privé et familial".
Le projet de loi, qui prévoyait "une peine de cinq ans de prison et des amendes contre toute personne […] incitant ou effectuant un avortement sélectif", n’a pas obtenu la majorité des deux tiers nécessaire à son adoption (246 votes pour et 168 votes contre). Pourtant, selon Nicholas Eberstadt, économiste de l’American Enterprise Institute, " la sélection par le sexe ‘augmente aux Etats-Unis, notamment dans la communauté des immigrés asiatiques’ ".
Source : washingtonpost.com (Ed O'Keefe) 31/05/12 - lifenews.com (Steven Ertelt) 31/05/12 - AFP 31/05/12 via la revue de presse gènéthique
Le 26 avril 2012, Stephen Woodworth député conservateur au Canada, a déposé une motion, posant la question du statut juridique de l’embryon. Cette motion serait susceptible de remettre en cause la légalisation de l’avortement actuellement en vigueur. Niki Ashton, porte-parole du NDP (nouveau parti démocratique) en matière de condition féminine, dénonce l’hypocrisie du premier ministre, Stephen Harper, qui "dit ne pas vouloir rouvrir le débat". Or, "c’est exactement ce qu’a fait son parti dans les deux dernières semaines".
Jeudi 10 mai 2012, plus de 12 000 personnes se sont rassemblées dans les rues d’Ottawa, à l’occasion de la quinzième Marche nationale pour la Vie. Organisé par la Coalition nationale pour la vie, cet événement avait pour objectif de "maintenir la pression sur le gouvernement fédéral pour qu’il s’engage à rouvrir le débat sur l’avortement". Les manifestants demandent au gouvernement de légiférer, "afin de garantir la protection de tous les êtres humains, du moment de leur conception jusqu’à leur mort naturelle".
La motion déposée par Stephen Woodworth devrait être votée à la mi-juin.
Source : synthèse de presse gènéthique (lapresse.ca)
Après le refus du Chili, l'Uruguay et le Brésil sont également amenés à s'interroger sur la question de la dépénalisation de l'avortement. Actuellement, seuls Cuba, Porto Rico et la ville de Mexico l'autorisent.
En Uruguay, l'adoption par le Sénat, fin 2011, d'une loi visant à légaliser l'avortement ne fera finalement pas l'objet d'un vote par la chambre basse du Parlement. En effet, la majorité de gauche n'a pas le soutien de l'ensemble de ses élus et les dirigeants politiques d'autres tendances politiques semblent tout aussi opposés à la dépénalisation de l'interruption volontaire de grossesse (IVG).
Au Brésil, la Cour Suprême a autorisé l'avortement pour les fœtus n'ayant pas de cerveau (anencéphalie). Cette autorisation est une brèche supplémentaire dans la législation qui jusqu'alors n'autorisait l'avortement que dans deux hypothèses: lorsque la santé de la mère était menacée ou lorsque celle-ci avait subi un viol. Si pour les militantes féministes, cette décision est positive, les juges de la Cour Suprême précisent cependant qu'elle ne vise en aucun vas à légitimer l'IVG.
Source : RFI.fr - Romandie.com via la revue de presse gènéthique.
Le parlement Chilien a refusé de légiférer mercredi 4 avril 2012 trois propositions de loi tendant à dépénaliser l’avortement en cas de malformations, de danger pour la vie de la mère ou de l’enfant.
Le Sénat n’a pas voté contre un projet de loi en tant que tel, mais bien contre l’idée même de légiférer un tel acte. Le règlement précise que ce thème ne pourra pas revenir en débat législatif avant un an.
Pour rappel, l’avortement thérapeutique qui était permis sous la dictature d’Augusto Pinochet fait l’objet d’une interdiction absolue depuis 1989 et encore aujourd’hui.
Le sénateur Alberto Espina précise en effet que : « Notre législation établit la protection du droit à la vie de l’être à naître, et ce droit apparait au moment de la conception ».
Source : AFP via Gènéthique.org
Le 30 mars 2012, Pierre-Olivier Arduin revient sur un article publié dans la revue Journal of Medical Ethics. Ce dernier, écrit par deux universitaires - Francesca Minerva et Alberto Giubilini - plaide pour un droit à supprimer des nouveau-nés dans les mêmes conditions que l'avortement.
Pour Pierre-Olivier Arduin, le raisonnement des deux universitaires est un raisonnement en trois étapes. D'une part, ils développent la notion "d'euthanasienéonatale" selon laquelle, l'avortement pratiqué en raison d'une anomalie détectée chez l'enfant à naître doit pourvoir être étendue au handicap détecté après la naissance.
D'autre part, ces chercheurs considèrent cette première notion trop restrictive parce qu'ils estiment devoir "faire valoir les intérêts des parents" en prenant en compte "des critères tels que les coûts social, psychologique et économique" afin de recourir au "meurtre du nouveau-né" même s'il est en bonne santé.
Enfin, ils estiment que " foetus" ou "nouveau-né" ne sont pas des "personnes au sens éthique du terme" car "pour pouvoir être défini comme une personne et donc se voir attribuer des droits, dont le droit à la vie, il faut être doté d'une conscience de soit, de la capacité de se relier aux autres et au monde qui nous entoure".
Source : Libertépolitique.com (Pierre-Olivier Arduin) 30/03/12
En toute illégalité, l'Union européenne a donné des millions d'euros aux deux plus importants fournisseurs d'avortement dans le monde, Marie Stopes International et la Fédération internationale du planning familial (IPPF) : si les chiffres exacts concernant cette dernière n'ont pas été révélés, Marie Stopes a reconnu avoir reçu 30 millions d'euros sur la seule période 2005-2009. C'est ce qui ressort d'un rapport publié jeudi par European Dignity Watch (information donnée en langue française par hermas.info).
Vu que les pays membres de l'Union européenne sont en désaccord sur la question de l'avortement, l'UE n'a pas le droit de financer l'avortement au titre des fonds versés au pays en voie de développement pour la « santé sexuelle et reproductive » – la définition européenne de celle-ci exclut explicitement l'avortement et la promotion de mais aussi la stérilisation et les essais non autorisés sur les méthodes contraceptives.
Source : le blog de jeanne smits
Un récent rapport a évalué le coût de l'avortement à 500 €. Notamment un argument pour rendre la contraception gratuite. Cela ne coûterai « que » 80 euros par jeune fille et par an. Cette somme peut donc s'ajouter aux 500 €.
A ceci près que la mentalité contraceptive mène à l’avortement, et que la pillule n'est pas réputé pour être à 100% inoffensive, et ne compte pas non plus les frais liés aux divers traumatismes post-avortement.
Le 13 mars 2012, la Cour suprême d'Argentine a confirmé un jugement rendu par un tribunal provincial, autorisant l'avortement en cas de viol. En 2010, ce jugement issu de la plus haute cour de la province de Chubut (sud de l'Argentine), avait en effet autorisé la pratique d'un avortement sur une jeune fille de 15 ans qui avait été violée.
Cette décision élargit le champ d'application d'une loi de 1922, selon laquelle seules les femmes atteintes d'une maladie mentale et ayant subi un viol pouvaient avorter. Dans leur jugement, les magistrats écrivent que "dans ces cas [de viols], les médecins n’auront plus à demander une autorisation à la justice : il suffira d’une déclaration de la victime ou de son avocat soulignant qu’elle s’est retrouvée enceinte comme conséquence d’un viol".
Source : Courrier international 15/03/12- Europe 1 14/03/12 - Le Soir.be 13/03/12, via le revue de presse gènéthique
Le 28 février 2011, le Sénat de l’Etat américain de Virginie a approuvé de justesse une version modifiée d’une proposition de loi controversée exigeant une échographie préalable pour les femmes souhaitant avorter. Après un débat long et houleux entre les sénateurs, la proposition de loi a été votée à 21 voix contre 19.
Ce vote est intervenu une semaine après que le gouverneur Robert F Mc Donnell ait demandé au législateur de réviser la proposition de loi suite à une manifestation de protestation ayant rassemblé 1000 personnes. Le projet de loi initial imposait aux femmes voulant recourir à l’avortement, une échographie transvaginale.
"Le but de ce projet de loi est de s'assurer que les mères ont le maximum d’informations quant à l'âge gestationnel et le développement physique avant de prendre une décision quant à l'avortement", a déclaré lors du débat le sénateur Stephen H. Martin.
Le projet de loi adopté a été amendé par le Sénat de façon à exclure de cette loi les femmes ayant signalé aux agences appliquant la loi qu’elles ont été victimes de viol ou d’inceste. Toutefois, la loi n’exempte pas les femmes qui savent que leurs bébés pourraient souffrir de malformations.
7 autres Etats américains ont voté des lois similaires.
Source : via la revue de presse gènéthique The Washington Post (Anita Kumar) 28/02/12 - Le Quotidien du médecin 22/02/12 – Romandie News 21/02/12