Stéphane Audran : "C'est terrible de se faire avorter" (Vidéo)

Samedi soir, Stéphane Audran a avoué lors de l’émission « On n’est pas couché » de Laurent Ruquier avoir regretté d’avoir avorté et d’avoir signé le manifeste des 343 salopes, écrit par Simone de Beauvoir qui appelait à la légalisation de l’avortement en 1971 en France. Elle s’est expliquée en affirmant avoir « évolué » et que cette évolution « a donné plus de respect à la vie humaine ». A l’attention des femmes qui aujourd’hui avortent par centaines de milliers en France, elle a déclaré « si on pouvait les aider…leur faire comprendre », insistant sur des « aides matérielles, ce qu’on ne fait pas ».
C’est le chroniqueur Eric Naulleau qui a mis les pieds dans le plat, remarquant que l’un des passages du livre est en contradiction totale avec l’avortement. Elle a justifié sa signature en disant "j'avais aucune idée", et en suggérant que l'époque était différente.
Stéphane Audran est une actrice célèbre, femme de Jean-Louis Trintignant, puis du réalisateur Claude Chabrol avec lequel elle tournera de nombreux films. Elle venait surtout pour présenter son livre "Une autre façon de vivre" (Le Cherche Midi).
Durant ce témoignage intense, la salle est restée silencieuse comme rarement durant cette émission.
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Comments
Moi aussi, j'étais longtemps
Moi aussi, j'étais longtemps favorable à l'IVG. Argumentant la liberté de la Femme, sa libération. Mais aujourd'hui, j'ai beaucoup réfléchi : En fait, pourquoi les femmes avortent-elles ?pour leur carrière ? leur liberté ? Mais quelle carrière , Quelle liberté ? Etre libre de son corps, c'est-à-dire se faire"sauter" par n'importe quel mec au nom de la liberté sexuelle ? pour devenir des animaux sexuels qui ne donnent plus la vie ?
Pour les hôpitaux, c'est la chaine les IVG. Et c'est scandaleux. Car beaucoup de femmes garderaient bien leur bb si elles étaient aidées matériellement. Aujourd'hui, si tu veux garder et éduquer ton enfant, tu dois l'assumer. Celea me fait penser aux mères au foyer, taxées d'être paresseuses, parce qu'elles choisissent d'élever leur enfants. Le statut des femmes n'a guère évolué en leur faveur depuis l'IVG.
Perplexe...
Je ne vois pas tellement le rapport entre avorter et se faire sauter par n'importe qui mais bon passons...
Plus largement, pourquoi est-il si difficile pour certaines personnes de comprendre qu'avoir un enfant, pour certaines femmes, puisse être un choix secondaire. Une femme souhaite privilégier sa carrière soit, j'en fais même partie. Et je sais que si un jour je dois recourir à l'avortement, ce sera à cause d'un échec de la contraception, ce qui arrive fréquemment d'ailleurs. Il faut peut-être aussi se poser des questions à ce niveau là. De même, je préfère ne pas avoir d'enfant plutôt que ne pas pouvoir lui apporter les conditions matérielles mais surtout le soutien affectif dont il aura besoin. Il faut avant tout penser à l'enfant à naitre (ou pas).
Par contre, je suis d'accord avec vous sur le statut des femmes et des inégalités que nous pouvons vivre au quotidien, mais cela ne tient qu'à nous de nous mobiliser. Nous sommes je pense assez nombreuses pour faire bouger les choses, encore faut-il en avoir envie. Il ne faut pas compter sur les hommes pour mener ce combat à notre place. Constater c'est bien, agir c'est mieux.
Rapport
Le voilà, le rapport : http://www.isteve.com/abortion.htm.
« L’avortement légal est une cause majeure de ce qu’il est supposé régler —les naissances non désirées. Levitt lui-même remarque qu’après le jugement Roe (NDT : légalisation de l’avortement aux États-Unis), « Les grossesses ont augmenté de près de 30 pourcent, mais les naissances ont en fait chuté de 6 pourcent … » Donc pour six fœtus avortés dans les années 1970, cinq n’auraient jamais été conçus s’il n’y avait pas eu Roe ! Cette proportion fait apparaître comme une sale blague l’hypothèse de Levitt selon laquelle la légalisation a fait une différence significative en ce qui concerne à quel point les enfants ont été « voulus. » En effet, peut-être l’augmentation du nombre de femmes qui sont tombées enceintes pensant qu’elles avorteraient, mais étaient ensuite trop saoules ou droguées ou distraites pour se rendre à la clinique signifie-t-elle que la qualité moyenne de l’éducation des bébés survivants a décliné. »
La légalisation favorise la prise de risque, pour résumer.