USA : la pilule du lendemain dès 17 ans

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L'autorité américaine de régulation des médicaments, la FDA, a abaissé hier d'un an, à 17 ans, la limite d'âge pour la vente sans ordonnance de la pilule du lendemain.

"En accord avec les conclusions des recherches menées depuis 2005 par le Centre d'évaluation et de recherche sur les médicaments, la FDA a envoyé une lettre au fabricant (...) indiquant que la compagnie peut délivrer sans ordonnance aux femmes de 17 ans et plus", dit un communiqué de la FDA.Cette annonce abaisse d'un an l'âge limite pour utiliser "Plan B", nom aux Etats-Unis de cette contraception d'urgence à utiliser dans les 72 heures autour des rapports sexuels.En 2006, la vente de la pilule du lendemain avait été autorisée sans ordonnance pour les femmes âgées de 18 ans.

Cécile Richards, la présidente de la Fédération américaine du Planning Familial a déclaré que "Fournir des moyens de contraception [...] à des jeunes femmes aide à prendre des décisions responsables".

Des organisations anti-avortement en revanche ont qualifié la décision de la FDA d'"irresponsable". "Voilà encore une autre de ces décisions irresponsables que la FDA a pris parce qu'elle est sous l'emprise du lobby pharmaceutiques", a indiqué la présidente de l'American Life League (ALL).

 Hillary Clinton et l'avortement ivgLa secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a défendu pour sa part l'avortement devant le Congrès américain, justifiant notamment les programmes de promotion du planning familial à l'étranger.

"J'ai visité des hôpitaux au Brésil où la moitié des femmes accueillaient leur bébé avec une joie enthousiaste et l'autre moitié luttaient pour leur vie après un avortement raté", a-t-elle ajouté. Une phrase polémique, qui supposerait un taux d'avortement clanderstin énorme au Brésil. Mais un taux de 50% est loin d'être réaliste.

Mme Clinton répondait à Christopher Smith, élu républicain du New Jersey, qui lui a demandé si l'administration du président démocrate Barack Obama cherchait à influencer des pays d'Afrique ou d'Amérique Latine sur la question de l'avortement. Il faisait allusion à la décision annoncée fin mars par le département d'Etat de contribuer à hauteur de 50 millions de dollars au Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) en 2009, leur premier apport depuis sept ans à ce fonds qui finance notamment des campagnes en faveur de la contraception.

Source : Le Figaro (1), Le Figaro (2)