Dépénalisation de l'avortement à l'île Maurice : le débat s'amplifie

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Le débat autour de la dépénalisation de l’avortement s’amplifie. Les pros et les anti engagent des actions pour sensibiliser les autorités sur leurs positions respectives.

Le Comité Interculturel pour le Respect de la Vie qui milite contre la légalisation de l’avortement fait parvenir son «Plaidoyer pour la vie » aux députés. Le Muvman Liberasyon Fam qui est en faveur de l’interruption volontaire de la grossesse écrit au Premier ministre.

Le Comité Interculturel pour le Respect de la Vie a adressé son «Plaidoyer pour la vie» aux membres de l’Assemblée nationale. Ce comité compte dans ses rangs des personnalités comme Cassam Uteem, ancien président de la République, Homa Mungapen, coordinatrice au Conseil des Religions, des membres du Mouvement d’Aide à la Maternité et ceux de l’Action Familiale.

« Depuis un certain nombre d’années, des activistes mènent campagne pour la légalisation de l’avortement. Ils n’ont pas réussi et ne sont pas près de réussir car, pour la grande majorité des Mauriciens, toutes cultures et religions confondues, la vie est sacrée», peut-on lire dans la lettre émanant du Comité Interculturel pour le Respect de la Vie.

Ceux qui militent contre la dépénalisation de l’avortement contestent l’argument de ceux qui veulent protéger les victimes de viol et d’inceste.

«On prétend qu’il ne faut pas rajouter à la détresse des victimes de viol et d’inceste en les trainant devant le tribunal. Sur le chiffre avancé de 20 000 avortements annuels, combien concernent les victimes de viol et d’inceste ? Mettons 5 ou 10 ou même 20. Doit-on être complice de 19 980 assassinats à cause de ces 20 ? », s’interroge le Comité Interculturel pour le Respect de la Vie.

Selon le comité, la loi doit être maintenue pour permettre « des poursuites méritées contre les mercenaires criminels qui assassinent pour de l’argent et contre les irresponsables qui tuent pour leur convenance égoïste ».

De son côté, le Muvman Liberasyon Fam (MLF) a constitué un front en faveur de la dépénalisation de l’avortement. Ce front a soumis une lettre au Premier Ministre, Navin Ramgoolam, le 14 avril, pour lui demander de suspendre la loi concernant l’avortement qui date de 1838.

Source : lexpress