Avortement et cancers du sein : les études scientifiques

Les études sur le cancer du sein
Le lien entre cancer du sein et avortement n'est pas nouveau : dès 1957, pour Segi, le risque de cancer du sein est doublé pour les femmes ayant subies un avortement provoqué.
Une étude effectué à Los Angeles a montré en 1981 que la fréquence du cancer du sein était 2,4 fois plus élevé pour les femmes de moins de 33 ans qui avaient eu un avortement avant de donner naissance à un enfant. Une autre étude sur 1451 femme new yorkaise et originaires de Long Island, qui avaient développé à 40 ans un cancer du sein a montré que l'augmentation des risques de développer un cancer du sein était de 90% en regard des femmes qui avaient mené leur grossesse à terme.
L'étude suivante est une étude russe. Elle a montré que les femmes qui avaient eu un ou deux avortements doublaient leur risque d'avoir un cancer du sein. D'autres études en provenance des Etats Unis, du Canada, du Japon, de Chine et du Danemark on montré elles aussi un risque de cancer du sein accru pour les femmes ayant vécu un ou plusieurs avortement, particulièrement s'il s'agit d'une première grossesse.
Le Times du 7 novembre 1994 reprend l'étude sur 1800 femmes du docteur Janet Daling, épidémiologiste à Seattle (USA) :
" En moyenne, cette étude a révélé que les femmes ayant eu recours à l'avortement ont 50% de risques supplémentaires de développer un cancer du sein. En moyenne seulement car ce pourcentage varie selon l'âge auquel la femme a avorté, le nombre d'avortement, et d'autres facteurs comme les antécédents familiaux. [...] Le risque maximal attent les femmes de moins de 18 ans qui ont avorté leur première grossesse : elles ont un risque accru de 800% de développer un cancer du sein avant l'âge de quarante-cinq ans, si l'avortement a lieu après la huitième semaine."
Les études n'ont pas cessé ensuite : en 1996, dans une étude considérée comme une des plus sérieuses sur le sujet, Brind a découvert que les femmes qui ont eu leur avortement avant leur première grossesse menée à terme on une augmentation de 50% du risque de cancer du sein. Si l'avortement a lieu après une première grossesse menée à terme, le chiffre tombe à 30%. D'autres études se sont succédées ensuite, début 1997 par Melbye, ou en 2004 par Valérie Beral.
Les contres-études
Des contres-études ont été menées, mais elles sont malheureusement souvent idéologiques. Des chercheurs comme Brind ont ainsi mis en cause leur méthodologie. Ainsi, deux chercheurs ont récemment critiqué dans une nouvelle étude la relation prouvée dans d’autres enquêtes entre avortement et cancer du sein. Ils ont ainsi déclaré qu’il n’y avait pas de relation et que l’étude précédente avait été biaisée. Dans leur recherche sur des femmes californiennes, ils ne trouvent ainsi aucun lien.
Cependant, le docteur Joel Brind, président de l’Institut pour la prévention du cancer du sein a regardé cette étude et a déclaré que près d’une femme atteinte du cancer du sein sur cinq n’a pas été comptée. Il a ajouté que les deux chercheurs ont utilisé le mauvais groupe de comparaison afin de prouver une absence d’effet protecteur des grossesses menées à terme, comparant les femmes sans enfants ayant avorté et les femme n’ayant jamais été enceintes.
« Cette étude frauduleuse prouve encore une fois la volonté de scientifiques éminents de déformer le lien établi de longue date entre avortement et cancer du sein. », a-t-il déclaré.
Une autre étude de la chercheuse Leslie Bernstein avait déjà tenté le même procédé. Elle avait été mise à mal par ses déclarations en 2003 : « Je ne veux pas que la relation entre avortement provoqué et risque de cancer du sein entre dans le débat sur les avortements provoqués, sa légalité et son accessibilité ».
L'explication
En fait, lors d'une première grossesse, dès le début, les cellules des seins prolifèrent massivement sous l'influence des hormones (oestrogène et progestérone sont en augmentation de 2000% entre la conception et la douzième semaine). Ce mécanisme est appelé le "souffle hormonale". Au fur et à mesure, le niveau des hormones continue d'augmenter et les cellules se différencies peu à peu, certaines capables de produire du lait maternel. Après l'arrêt de la lactation, les tissus sécréteur s'atrophient
Mais s'il y a interruption brutale du processus, le processus de différenciation ne peut pas être mené jusqu'à son terme. Et ces cellules indifférenciées ainsi créées inutilement sont particulièrement sensibles aux substances cancérigènes, et peuvent ainsi elles-même se transformer en cellules cancéreuses.
En cas de fausse couche, la situation est un peu différente, car ces dernières, qui surviennent surtout au cours du premier trimestre sont justement dues à un niveau hormonal anormalement bas (oestrogène).
En savoir davantage : Abortionbreastcancer.com (anglais)
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