Les sages-femmes pétitionnent contre la pratique imposée de l'IVG

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Les sages-femmes, dont l'objectif est principalement l'accouchement dans de bonnes conditions, pourraient se voir octroyer la charge de prescrire des IVG. Les sages femmes se mobilisent contre cette "dénaturation de leur métier".

En octobre 2008, un sondage IFOP avait révélé que 56% des français se prononçaient contre la pratique de l'IVG par les sages-femmes.

La proposition émanait en fait d'un rapport de parlementaires, sous la direction de Bérengère Poletti (UMP). Le 11 février dernier, M. Jacques Remiller a néanmoins questionné cette proposition, obervant "qu'une telle idée [...] est très loin de faire l'unanimité chez les professionnelles, mais surtout elle est contraire au constat établi et partagé par tous : le problème actuel n’est pas la difficulté d’accès à l’IVG, mais la persistance d’un nombre d’avortements trop élevé." Il aussi remarqué que la possibilité des avortements médicamenteux avait déjà été étendue aux centres de planning familiaux, une proposition qui n'est pas encore entrée en vigueur. Et de conclure que "il nous faut aujourd’hui comprendre pour prévenir. C’est aussi cela la médecine de demain."

Pour Olivia Déchelette (photo ci-contre) "Notre mission est d’aider les femmes en assurant la préparation, l’accompagnement et le suivi des naissances. " Remarquant que la France manque déjà de sage-femme, elle dénonce que l'Etat ne veuille leur faire prescrire l'IVG médicamenteuse, "qui est du strict ressort des médecins".

Des témoignages mis en ligne sur le site Sages-femmes.info montre la réalité difficile de l'avortement. Karin raconte ainsi "Nous faisions en fait plus d’ivg que d’accouchements chaque jour ! A force, c’est horrible. J’étais dans une petite maternité. Le soir, quand je rentrais chez moi, je me sentais mal. Je faisais des rêves de mort la nuit. Ca ne laisse pas indemne, c’est très dur… Ca a fini par poser des problèmes dans mon couple… Du coup j’ai fait valoir ma clause de conscience et on m’a répondu que je ne pouvais pas faire autrement à cause du manque d’effectifs. J’ai du continuer. Mais au bout d’un moment je suis partie." Sophie, sage-femme à l'hôpital écrit ainsi que "les femmes ont ce qu’il faut comme contraception, il faut arrêter de promouvoir l’ivg…"

 

Près de 15600 sages-femmes sont concernées par cette proposition.
  
Source : Sages-femmes.info

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Dossier de l'ADV sur les sages-femmes (pdf)