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Des milliers de militants anti-avortement se sont réunis devant le Parlement australien, à Melbourne pour protester contre le projet de loi qui décriminaliserait l'avortement. Une manifestation tendue, alors qu'une contre-manifestation de quelques centaines de personnes favorable au projet de loi ont fait le déplacement, obligeant la police à un déplacement considérable, afin de séparer les deux groupes.

Le projet de loi autoriserait l'avortement dans l'Etat sans restriction jusqu'à 24 mois de grossesse ! Après 24 mois, l'avortement devrait être acceptée par deux médecins, ce qui ne semble pas être une restriction considérable
L'avortement est aujourd'hui interdit dans l'Etat, sauf en cas de risque pour la mère. En Australie, chaque Etat a sa propre législation sur le sujet (cf image).

Melbourne se situe dans l'Etat en bas à droite (couleur rose)

¦¦ Légal sur simple demande

¦¦ Illégal avec pour exceptions : viols, danger pour la vie de la mère, malformation grave du foetus (physique ou risque de déficience mentale)

¦¦ Illégal avec pour exceptions : danger pour la vie de la mère (mentale ou physique)

Rappelons à cet effet la récente polémique anglaise. Avant l'été, lest progrès de la médecine permettant aux bébés prématurés de survivre dès 20 semaines de grossesse avait lancé un polémique sur la réduction du délai anglais d'avorter. Il est donc assez étrange de voir aujourd'hui un projet de loi permettant l'avortement à 24 semaines, alors que l'on sait que l'enfant à naître a de grandes chances de survie hors de l'utérus. Un tel délai oblige les médecins à tuer le bébé, soit avant l'avortement, soit après s'il y survit.

C'est ainsi que Jacinta LaPage, étudiante en médecine a déclaré : "je pense qu'avorter un bébé qui peut vivre en-dehors de l'utérus est un meurtre". "Je veux être gynécologue et je vais être forcée pendant mes études à procéder à des avortements, alors que je suis totalement contre", a-t-elle ajouté.

Les militants anti-avortement sont venu en famille, avec leurs enfants avec des slogans tels que "Justice pour les enfant à naître", "L'avortement blesse les femmes", ou "Défendons les enfants à naître".

Le parlement débattra du projet la semaine prochaine. Affaire à suivre, donc...

Sources : ABC, Yahoo! News