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Environ 300 personnes ont manifesté à Montréal, dimanche, pour dénoncer le projet de loi fédéral C-484 sur les enfants non encore nés victimes d'actes criminels. Si ce projet devenait loi, le fait de blesser ou de tuer un enfant à naître, en agressant ou en tuant une femme enceinte, serait une infraction distincte dans le Code criminel. Le projet de loi a déjà passé la seconde lecture, grâce à l'appui d'une vingtaine de libéraux, jumelé à l'abstention d'autres députés.

Une mobilisation décevante, alors que la marche pour la vie avait réuni plus de 7 000 participants début mai à Ottawa.

Ces personnes se sont réunies devant la clinique Morgentaler, le médecin rendu célèbre par sa lutte pour le droit à l'avortement.

Pour les opposants au projet C-484, une telle loi donnerait une identité juridique au foetus et serait une première étape vers la remise en question du libre choix en matière d'avortement. Ce qui a été démenti par le gouvernement canadien.

Dans une entrevue à la Presse canadienne, Julie Sanogo, membre d'un collectif de féministes opposées au projet de loi, Les amazones, reconnaît que C-484 peut venir, en apparence, de bonnes intentions. Mais elle ajoute qu'il pourrait ouvrir la porte à une réinterprétation juridique de la responsabilité de la femme enceinte envers le foetus.

On pouvait lire des slogans tels que "Avortons le projet de loi!", ou "le droit des foetus brime le droit des femmes".

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