Le premier ministre indien dénonce l'avortement sélectif

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        New Delhi -  Le premier ministre indien, M. Singh a dénoncé aujourd'hui la pratique de l'avortement sélectif en Inde qui consiste à éliminer les foetus filles au profit des garçon. Il a qualifié cette pratique de "honte nationale", et a appelé à une application plus sévère de la loi pour empêcher les médecins d'aider les parents à ne pas enfanter de petites filles.

     Dans son discours, il a souligné le déclin "alarmant" de la proportions de filles par rapport aux garçon : elle était de 962 filles pour 1000 garçons en 1981, passant à 927 en 1981. "Cela indique que la prospérité économique et le niveau d'éducation n'a pas entraîné une réduction sensible de ce grave problème".

     "Aucune nation, aucune société, aucune communauté peur tenir la tête haute et prétendre faire partie du monde civilisé s'il conduit une politique de discrimination envers la moité de l'humanité : les femmes", M. Singh a déclaré, décrivant l'avortement sélectif des femmes comme "inhumain, barbare et répréhensible".

Les filles indiennes sont considérées comme des fardeaux financiers, le principe de la dot existant encore (bien qu'interdite), alors que les fils sont censé s'occuper de leurs parents durant la vieillesse de ces derniers. 
            Les docteur donnant le sexe de l'enfant durant une échographie risquent en théorie jusqu'à cinq ans d'emprisonnement. Mais la loi n'est que peu suivie, et les poursuites sont rares. Les médecins donnent en effet souvent des indications : "Votre enfant sera un battant".
            Un discours qui déçoit certaines associations indiennes qui luttent contre la sélection du sexe de l'enfant : en effet, peu de concret a été offert par le premier ministre indien "Ce n'est pas assez de pointer du doigt le problème", déclare l'un d'entre eux. "La loi n'est pas appliquée, c'est la responsabilité du gouvernement de prendre des mesures".
          Le déséquilibre démographique se compte en dizaines de millions.

Lire l'article complet du New York Times (Anglais)